Réforme des retraites : Edouard Philippe veut "aboutir aussi vite que possible à un compromis"
Trente jours après le début de la grève contre la réforme des retraites, le Premier ministre a réuni les membres du gouvernement chargés du dossier.
Ce qu'il faut savoir
Trente jours après le début de la grève contre la réforme des retraites, le gouvernement se prépare à de nouvelles négociations avec les partenaires sociaux la semaine prochaine. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a réuni vendredi 3 janvier au matin les membres du gouvernement chargés du projet de réforme afin de "faire le point sur la situation dans les transports publics" et un "état des lieux sur l'avancée des négociations", selon Matignon. Le Premier ministre, pressé par le chef de l'Etat de trouver une issue au conflit social qui dure, a réitéré "son souhait d'aboutir aussi vite que possible à un compromis" avec les partenaires sociaux sur les retraites. Suivez la situation avec franceinfo.fr.
L'exécutif veut élargir la prise en compte de la pénibilité. Invitée des "4 vérités" de France 2 vendredi, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, s'est déclarée ouverte au principe d'un élargissement de la prise en compte de la pénibilité des carrières. "L'idée, c'est que cette pénibilité, plus de personnes puissent en bénéficier", a-t-elle déclaré, en citant l'exemple des personnes qui travaillent de nuit dans la fonction publique.
De nouvelles négociations mardi. Les concertations reprendront mardi entre les syndicats et le gouvernement. Cette réunion multilatérale, prévue au ministère du Travail, devrait aborder les questions de la pénibilité et de l'emploi des seniors. Il s'agira essentiellement de chercher des portes de sortie avec les syndicats réformistes : la CFDT, la CFTC et l'Unsa.
Amélioration sur les rails. Vendredi, la SNCF a prévu deux TGV sur trois en circulation et la moitié des TER. Mais en région parisienne, seulement un tiers des Transilien (RER et trains de banlieue) rouleront. A Paris, une seule ligne de métro sera complètement fermée, les autres fonctionnant partiellement et seulement à certaines heures de la journée.
Nouvelle baisse du taux de grévistes à la SNCF. Selon la direction, 6,2% des salariés sont en grève ce vendredi, en baisse de 0,7 point par rapport à jeudi. La grève reste toutefois assez suivie chez les conducteurs, qui sont près d'un tiers (31,2%) à cesser le travail.
Les professions libérales se lancent dans le conflit. Des syndicats de professions libérales (infirmières, kinésithérapeutes...) appellent à des actions à partir de vendredi. Les avocats se lanceront dans la bagarre lundi. Deux syndicats d'Air France, le Spaf (pilotes) et le SNGAF (hôtesses et stewards), appellent à faire grève la semaine prochaine, lundi et mardi pour le premier, de lundi à jeudi pour le second.
Des blocages de raffineries attendus. A partir de mardi, la CGT-Chimie a appelé à un durcissement du mouvement, avec des blocages de raffineries, terminaux pétroliers et dépôts pendant quatre jours. Un type d'action que la secrétaire d'État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher a jugé jeudi "illégal".