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Réforme des retraites : l'exécutif dénonce un syndicalisme "d'intimidation", Philippe Martinez attribue "le bordel" au gouvernement

Dans un entretien au "Journal du dimanche", le secrétaire d'Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, accuse la CGT de pratiquer "un syndicalisme d'opposition systématique à toute réforme, de blocage et parfois d'intimidation". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, lors d'une manifestation contre le projet de réforme des retraites, le 10 décembre 2019 à Paris. (SAMUEL BOIVIN / NURPHOTO / AFP)

Passe d'armes entre Jean-Baptiste Djebbari et Philippe Martinez dans Le Journal du dimanche, alors que le mouvement de grève contre la réforme des retraites entre dans son 25e jour. Le secrétaire d'Etat aux Transports, interrogé par le journal, accuse la CGT de pratiquer un syndicalisme "de blocage" voire "d'intimidation", quand le secrétaire général du syndicat reproche au gouvernement d'organiser "le bordel" dans le conflit sur les retraites.

>> La contestation contre la réforme des retraites entre dans son 25e jour, suivez notre direct

La mobilisation contre le projet de système universel de retraite par points est désormais plus longue que celle de 1995. Jean-Baptiste Djebbari dénonce "une pression qui s'exerce de façon anormale sur une partie des cheminots", qualifiant cette attitude "d'inacceptable". "J'ai demandé aux dirigeants de la SNCF et de la RATP d'être vigilants et d'agir de façon résolue face à des attitudes d'intimidation, de harcèlement, voire d'agression dont seraient victimes les agents qui ont fait le choix de travailler", assure le secrétaire d'Etat. 

Le secrétaire d'Etat aux Transports s'en prend notamment à la CGT, qu'il accuse de pratiquer "un syndicalisme d'opposition systématique à toute réforme".

La CGT veut marquer les esprits par des coups de poing médiatiques. Les Français ne sont pas dupes de la politisation à l'extrême gauche de ce mouvement.

Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'Etat aux Transports

au "Journal du dimanche"

"La CGT-Cheminots et SUD-Rail ne sont jamais venus au ministère des Transports débattre, proposer ou même faire état de leur désaccord", regrette encore le secrétaire d'Etat, fustigeant une "politique de la chaise vide" alors qu'il salue "des échanges exigeants, francs et ouverts avec l'Unsa et la CFDT".

"Emmanuel Macron imite Margaret Thatcher"

Dans un entretien également accordé au JDD, Philippe Martinez tire, lui, à boulets rouges sur l'exécutif, accusé d'organiser "le bordel" et de jouer "le pourrissement" du conflit. "Emmanuel Macron se veut l'homme du nouveau monde, mais il imite Margaret Thatcher", tacle le secrétaire général de la CGT. 

"Il y a une vraie colère. Bien sûr, 24 jours sans être payé, c'est dur. Mais ce conflit est le reflet de deux ans et demi de souffrance", fait-il valoir en rejetant un projet de réforme des retraites "individualiste" alors qu'il devrait être "solidaire".

Avec la grève, on obtient toujours quelque chose. Regardez, depuis deux semaines, on apprend chaque jour que tel ou tel régime spécial sera finalement maintenu.

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT

au "Journal du dimanche"

Philippe Martinez attend que le président de la République, lors de ses vœux pour la nouvelle année mardi soir, reconnaisse "que la majorité des gens ne sont pas contents, qu'il s'est trompé".

"Il a dit qu'il avait changé, qu'il était prêt à l'écoute... Où est l'acte II du quinquennat ? Aujourd'hui, il joue avec le feu : avec le Rassemblement national aux aguets, attiser les rancoeurs est dangereux", met en garde le responsable cégétiste.

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