L'usine PSA d'Aulnay doit rouvrir lundi "sous protection"
La matinée de lundi à
l'entrée de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois risque d'être tendue. Le site de Seine-Saint-Denis
doit rouvrir sous surveillance, alors que les ouvriers sont en grève depuis
dix jours. Les salariés l'ont appris par un courrier qu'ils ont reçu de la
direction et dont l'AFP a obtenu une copie.
Un encadrement renforcé
"Un encadrement renforcé sera
mis en place dès lundi matin", a précisé à l'AFP Laurent Vergely, le
directeur de l'usine qui doit fermer en 2014.
Un porte-parole de PSA joint par France Info a ajouté que
"des managers d'autres sites de PSA seront envoyés en renfort alors
que l'occupation de l'usine par des grévistes la semaine dernière avait été
accompagnée de dégradations ".
Des vigiles privés
De son côté Jean-Pierre
Mercier, le délégué syndical CGT, a affirmé à France info que "la
direction de PSA a demandé à des chefs d'équipe et à des contremaîtres de Sochaux et de Mulhouse de venir, en échange d'un
doublement de salaires et d'une prime de 10% ".
Ce sont eux, venus
d'autres sites de PSA, qui doivent constituer lundi matin "l'encadrement
renforcé" évoqué par la direction. Les ouvriers comptent
bien réagir et tenter de réinvestir les ateliers ce lundi matin.
Selon nos
informations, dès ce vendredi après-midi, les représentants de la CGT ont
demandé à la préfecture de Seine-Saint-Denis et au ministère du Travail l'évacuation des
vigiles privés installés par la direction de PSA dans les ateliers depuis une semaine
afin d'empêcher les ouvriers de poursuivre leur occupation.
Un lundi sous haute tention
"C'est totalement
illégal en temps de grève " assure Jean-Pierre Mercier. Il y a une semaine, la direction avait décidé de fermer le
site et avait fait entrer ces vigiles privés dans les ateliers.
La décision de rouvrir
l'usine ce lundi avec ces renforts risquent de tendre un peu plus une situation
déjà extrêmement conflictuelle.
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