Pêche : un secteur fragilisé par de nouvelles règlementations
Des chalutiers à l’arrêt pour bloquer le port de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques). Fumigènes et banderoles suspendus sur leurs bateaux, les pêcheurs du Golfe de Gascogne dénoncent la décision du conseil d’État d’interdire certaines zones pour préserver les dauphins. "C’est 60 % du chiffre d’affaires de mes deux bateaux qui partent. Comme beaucoup de pêcheurs, on est en entreprise individuelle. Ça veut dire une faillite personnelle, c’est la fin de tout", explique Olivier Mercier, marin pêcheur à Arcachon (Gironde).
Un millier de pêcheurs attendus au Havre
À Granville (Manche), les marins-pêcheurs ont opté pour une opération séduction. Distribution de coquilles Saint-Jacques et de bulots. Des produits qui pourraient disparaître des étals selon eux, car l’État renforce le niveau de protection environnementale de larges zones maritimes du Cotentin. "Plus de pêche à pied, plus de pêche professionnelle, donc la mort de Granville", résume un pêcheur. À Saint-Brieuc, les pêcheurs ont incendié quelques palettes devant la préfecture des Côtes-d’Armor, avec le sentiment d’un acharnement de l’Europe et de l’État sur leur sort. Toute la filière s’est donnée rendez-vous jeudi 30 mars au Havre pour une manifestation nationale. Près d’un millier de pêcheurs y sont attendus.
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