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Taxis, crèches, contrôleurs aériens... Qui fait grève et pourquoi ?

Plusieurs mouvements lancés par les chauffeurs de taxi, les contrôleurs aériens ou dans la fonction publique vont avoir de nombreuses répercussions à Paris et dans toute la France.

Article rédigé par Benoît Zagdoun
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les chauffeurs de taxi ont prévu, mardi 26 janvier 2016, plusieurs actions notamment autour des aéroports parisiens de Roissy et Orly. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Des manifestants dans les rues, des bâtiments publics fermés... La journée du mardi 26 janvier s'annonce compliquée pour ceux qui ont des enfants ou qui voudront prendre l'avion. La faute à plusieurs mouvements de grève annoncés dans la fonction publique ou chez les taxis. Francetv info fait le point sur les perturbations attendues.

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Des taxis qui ne prennent pas de passagers

Des milliers de chauffeurs de taxi sont appelés à se mobiliser dans toute la France pour protester contre la concurrence des VTC, les voitures de transport avec chauffeur. Deux intersyndicales appellent à manifester. 

A Paris, les rendez-vous sont fixés Porte Maillot et près du ministère de l'Economie et des Finances. Ce mouvement pourrait se traduire par d'importantes perturbations, en particulier autour des aéroports parisiens de Roissy et Orly à partir de 6 heures. Au programme : des blocages, des opérations escargots, des barrages filtrants et des embouteillages sont envisagés aux portes des grandes villes.

Cette grève "risque d'être fortement suivie et très dure", a prévenu Serge Metz, le PDG de Taxis G7. Un précédent mouvement, en juin 2015, avait été émaillé de violences. A l'époque, les chauffeurs de taxi s'élevaient contre UberPOP, service "low-cost" du géant américain de VTC Uber, qui a depuis été interdit par le Conseil constitutionnel.

Des crèches et des écoles fermées

Les 5,6 millions d'agents de la fonction publique sont appelés à faire grève pour réclamer une hausse de leur pouvoir d'achat. Plusieurs manifestations sont prévues en région et à Paris. 

La CGT, FO et Solidaires ont lancé ce mouvement. Ils entendent dénoncer le gel, depuis juillet 2010, du point d'indice servant à calculer le salaire de base des fonctionnaires. Ces derniers auraient perdu "8% de leur pouvoir d'achat, compte tenu de l'inflation", selon FO. 

A l'instar des autres services publics, de nombreuses crèches publiques et écoles maternelles ou élémentaires risquent donc d'être fermées. Les communes assureront toutefois un service minimum d'accueil, si le taux prévisionnel de grévistes est d'au moins 25%.

Des collèges sans enseignants

Les enseignants, qui représentent environ 40% des 2,4 millions d'agents de la fonction publique d'Etat, sont eux aussi invités à faire grève et à manifester aux côtés des autres fonctionnaires. L'appel a été lancé par l'intersyndicale contre la réforme du collège, qui regroupe Snes-FSU, Snep, Snalc, FO, SUD et CGT. Des manifestations sont prévues à Paris et en province.  

Dans la capitale, le cortège des enseignants des académies de Paris, Créteil et Versailles partira à 13h30 de Port-Royal et rejoindra les autres fonctionnaires qui quitteront Montparnasse à 14 heures. Ce sera la quatrième grève contre la réforme du collège, prévue pour la rentrée 2016, après celles du 19 mai, du 11 juin et du 17 septembre. 

Des avions cloués au sol

Les deux premières organisations de contrôleurs aériens appellent également à faire grève, dans le cadre de l'appel lancé par des syndicats de la fonction publique pour l'emploi et les salaires. 

La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé, lundi, aux compagnies de supprimer 20% de leurs vols, préventivement. De l'ordre de "40 à 50%", pronostique un porte-parole du SNCTA, pour qui le mouvement "sera suivi".

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