Emmanuel Macron n'a pas tenu sa promesse sur les sans-abri
"Je ne veux plus de femmes et d'hommes dans les rues d'ici la fin de l'année" déclarait Emmanuel Macron en juillet dernier. À quelques heures de l'échéance, le constat est tout autre. Dans le bois de Vincennes (Île-de-France), les sans-abri sont deux fois plus nombreux que l'an dernier.
Cyril vit sous une tente depuis 3 ans. Il touche le RSA, des revenus insuffisants pour se loger, donc il n'a pas le choix : "Pour aller se laver, on fait 45 minutes de métro pour aller manger c'est pareil. J'aurais besoin, simplement d'une chambre. Je ne demande pas la lune", explique-t-il. Comme chaque semaine, des bénévoles d'Emmaüs effectuent leur maraude. Dans le bois de Vincennes, aux portes de Paris, des centaines de sans-abri vivent dans des conditions sommaires.
Des solutions temporaires
Malgré le froid, ils hésitent à rejoindre des centres d'hébergement d'urgence : "Les gymnases c'est une semaine, quinze jours, après on est obligé de revenir là et entre temps la mairie aura enlevé les tentes", explique un homme qui dort dans le Bois de Vincennes. "Un centre d'hébergement d'urgence, un dortoir, sans accompagnement social, ne répondent pas aux problèmes de ces personnes. Elles ont besoin de confort, d'intimité, d'un travailleur social à leur écoute, qui trouve les solutions adaptées", explique Aurélie El Hassak-Marzorati, directrice générale adjointe d'Emmaüs Solidarité. Le gouvernement assure avoir créé 13 000 places d'hébergements supplémentaires cette année. En France, près de 200 000 personnes seraient encore sans abri.
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