Fin de la trêve hivernale : "Mettre à la rue des dizaines de milliers de personnes" est "un crime", selon l’association Droit au logement
Selon l'association, 30 000 locataires sont menacés d'expulsion avec la fin de la trêve hivernale lundi.
"Mettre à la rue des dizaines et des dizaines de milliers de personnes, c'est inadmissible", a assuré dimanche 30 mai sur franceinfo Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association Droit au logement (DAL) qui organise à Paris une manifestation pour dénoncer la fin de la trêve hivernale lundi et le risque d'expulsion de familles en difficulté.
Selon l'association, 30 000 locataires sont ainsi menacés d'expulsion. "Nous sommes dans une période où les loyers flambent et ou les milieux de l'immobilier gagnent beaucoup, beaucoup d'argent", dénonce le porte-parole du DAL, qui ajoute que "le problème, c'est que tout est fait pour que ceux qui ont de l'argent gagnent de l'argent, tandis que ceux qui ne peuvent pas se loger vivent dans des conditions terribles ou sont menacés d'expulsion."
"Il faut mener une politique pour loger tout le monde"
"Ce sont souvent des personnes qui ont fait tout ce qu'elles pouvaient, déplore Jean-Baptiste Eyraud. Oui, il y a quelques exceptions, des mauvais payeurs qu'on nous met en avant systématiquement pour dire qu'il faut expulser plus vite et mettre à la rue."
"Sans-logement, on meurt en moyenne à l'âge moyen de 40 ans et on a une espérance de vie de 15 ans. C'est un véritable crime de laisser mener cette politique-là, ajoute le parole de l’association Droit au logement. Il faut aujourd'hui mener une politique pour loger tout le monde. Il faut produire massivement du logement social et réquisitionner en urgence les logements vacants appartenant à des riches propriétaires."
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