Immobilier : si les prix "sont en train de s'assagir", le marché de la location "est en train de se bloquer", constate la PDG de Nexity
La hausse des taux d'intérêt a suffi "à réguler le marché", selon Véronique Bédague. Mais faute de constructions, il y a peu d'offres sur le marché de la location.
"C'est la fin d'un cycle, les prix [de l'immobilier] sont en train de s'assagir, ce qui va plutôt réjouir les Français", constate la PDG de Nexity, Véronique Bédague, mercredi 4 janvier sur franceinfo. La dirigeante du premier promoteur immobilier de France n'avance pas de chiffre précis, contrairement à d'autres. "Je ne sais pas si ça va baisser de 5 à 10%", dit-elle. C'est la fourchette avancée par Charles Marinakis le président en France du réseau d'agences immobilières Century 21, dans le journal Le Monde.
Les prix de l'immobilier reculent dans les villes ➡️ “C’est la fin d’un cycle. Les prix sont en train de s’assagir, ce qui va réjouir les Français”, estime Véronique Bédague, PDG de Nexity. “Il va y avoir un fort impact de l’arrivée sur le marché des passoires thermiques” pic.twitter.com/mzwALHjDRA
— franceinfo (@franceinfo) January 4, 2023
Pour expliquer cet assagissement, selon elle, du marché de l'immobilier, elle avance plusieurs raisons, dont "la hausse des taux d'intérêt" qui a suffi "à réguler le marché". Elle estime aussi "que le marché de l'immobilier ancien souffre aujourd'hui de la mise sur le marché de ce qu'on appelle les passoires thermiques". Une mise sur le marché "assez massive", d'après elle, qui entraîne "des abattements de l'ordre de 5 à 15%" de leur prix de vente initial, vu les travaux d'isolation à effectuer.
Très peu d'offres sur le marché de la location
Autre constat dressé par Véronique Bédague : le marché de la location "est en train de se bloquer". Il n'y a "pas d’offres" pour la location, alerte la cheffe d'entreprise. "Sur le marché, on a deux fois moins d’offres qu'avant le Covid, et une fois et demie plus de demandes", affirme-t-elle.
"Le marché de la location est en train de se bloquer complètement”, alerte Véronique Bédague. “On a deux fois moins d’offres qu’avant le Covid et une fois et demi plus de demandes.” “Le taux d’usure a limité la possibilité pour les banques d’emprunter.” pic.twitter.com/gW8hq5Vc4X
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D'après elle, "on construit quand même de moins en moins dans le neuf, donc il y a moins de possibilités de sorties des Français qui sont en location vers l'accession à la propriété dans le neuf". De ce fait, "les gens restent dans leur appartement" et "il y a moins d'offres". "Moins de constructions, c'est le résultat d'une somme de décisions locales", explique-t-elle.
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