Budget 2025 : le gouvernement prépare les esprits à des hausses d’impôts dans un contexte financier qui ne cesse de s’assombrir

En attendant le budget de l'Etat, qui doit être présenté la semaine prochaine, l'exécutif s'alarme d'une situation inquiétante.
Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le ministère de l'Économie et des Finances à Paris en octobre 2023. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

À la veille du discours de politique générale du nouveau premier ministre Michel Barnier, les spéculations vont bon train sur le contenu de son premier gros dossier : le budget de l’Etat, qui doit être présenté la semaine prochaine. Le gouvernement prépare en effet depuis plusieurs jours les esprits à des hausses d’impôts dans un contexte financier qui ne cesse de s’assombrir pour la France.

Michel Barnier l’a redit ce week-end : les finances de l’Etat sont dans une situation très difficile. Le Premier ministre le répète : c’est encore plus grave que ce qu’il pensait. D'ailleurs, le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, confirme le dérapage du déficit public, avec, probablement, cette année, une dette au-dessus de 6% du produit intérieur brut, ce qui oblige la France à s’endetter davantage alors que l’argent coûte plus cher...

Preuve de la situation inquiétante : pour la première fois depuis 18 ans, le taux d’emprunt à dix ans de l’Etat français a dépassé celui de l’Espagne.

Des hausses d'impôts ciblées et temporaires

Alors comment sera réparti l’effort ? Laurent Saint-Martin insiste : la priorité est de baisser les dépenses publiques. Les hausses d’impôts ne seront que ciblées et temporaires pour ceux qui peuvent participer à l’effort, insiste le Premier ministre.

Les grandes entreprises craignent d’être mises à contribution par le biais d’une augmentation du taux de l’impôt sur les sociétés qu’Emmanuel Macron s’était employé à diminuer. Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, se dit favorable à une surtaxe temporaire des grands groupes, mais contre le rétablissement de l’impôt sur la fortune, alors que les ménages les plus aisés risquent fort d’être également sommés de mettre la main à la poche.

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