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Fraude fiscale : l'Etat a récupéré 9 milliards d'euros grâce aux contrôles en 2019

C'est environ un milliard de plus qu'en 2018, s'est félicité Edouard Philippe.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre Edouard Philippe, entouré par le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin et de la ministre de la Justice Nicole Belloubet, lundi 17 février à Bercy. (LUDOVIC MARIN / AFP)

La somme est conséquente. Environ 9 milliards d'euros ont été récupérés par l'Etat après des contrôles fiscaux en 2019, soit environ un milliard de plus qu'en 2018, a annoncé lundi 17 février le Premier ministre, Edouard Philippe, lors d'une conférence de presse à Bercy.

"Nos efforts portent leurs fruits. Neuf milliards, c'est l'équivalent du budget du ministère de la Justice", a-t-il salué en présence de la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, et du ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin. "C'est un milliard de plus qu'en 2017 et 2018, donc un milliard de moins dans la poche de ceux qui ne respectent pas la loi", a encore souligné le chef du gouvernement.

"Aucun passe-droit, aucune indulgence"

Au total, l'administration fiscale a recouvré pour près de 10 milliards d'euros. Aux 9 milliards récupérés grâce aux contrôles s'ajoutent 530 millions issus d'amendes pénales versées par Google (500 millions) et la société de gestion Carmignac (30 millions), via deux conventions judiciaires d'intérêt public (CJIP), nouveau dispositif qui permet à une entreprise de négocier une amende sans procès et sans passer par une procédure de "plaider coupable".

Enfin, le service de traitement des déclarations rectificatives, qui gère notamment la régularisation des comptes à l'étranger, a encaissé 358 millions d'euros.

S'agissant de la fraude fiscale, Edouard Philippe s'est dit "déterminé à faire en sorte que le consentement à l'impôt soit préservé et que surtout chacun respecte les mêmes règles". "La fraude fiscale c'est (...) ni plus ni moins la négation des principes aux fondations du pacte républicain", a-t-il affirmé.

"Aucun passe-droit, aucune indulgence, juste la loi", a-t-il martelé, en évoquant "des sommes tout à fait importantes, des dizaines de milliards, qui échappent au budget de l'Etat et de la Sécurité sociale". Ce sont "des milliards qui ne peuvent pas être investis dans le service public et les actions de solidarité", a-t-il déploré.

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