"Il faut d'abord s'attaquer à la question de la dépense publique", plaide le député macroniste Mathieu Lefèvre, signataire d'une tribune contre une hausse des impôts

Le député et ses 26 autres collègues signataires estiment qu'il faut réduire les dépenses publiques plutôt que s'attaquer à la fiscalité, "une facilité", estime Mathieu Lefèvre dimanche sur franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
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Le député macroniste Mathieu Lefèvre, le 23 octobre 2023 à l'Assemblée nationale. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Il faut d'abord s'attaquer à la question de la dépense publique" avant d'augmenter les impôts, explique Mathieu Lefèvre, député macroniste du Val-de-Marne, invité de franceinfo dimanche 29 septembre. Il signe, avec 26 autres députés du groupe Ensemble pour la République (EPR), une tribune dans ce sens, publiée dimanche dans le journal La Tribune, deux jours avant le discours de politique générale de Michel Barnier. Le Premier ministre envisage des hausses d'impôts pour les grandes entreprises et les foyers les plus aisés.

"Nous partageons l'objectif de Michel Barnier de réduire les déficits publics", assure Mathieu Lefèvre, conséquence, selon lui, de dépenses "trop importantes dans notre pays". Le député et ses collègues estiment donc qu'il faut les réduire plutôt que de s'attaquer à la fiscalité, "une facilité" selon le député. Mathieu Lefèvre estime qu'il faudrait "aller chercher 100 milliards d'euros dans la poche des Français" si la réduction du déficit public se faisait "uniquement" par la voie de l'impôt. De l'argent qu'il faudrait aller chercher "nécessairement" chez "tous les Français qui bossent", avertit le député et "pas uniquement" chez "les ultra-riches ou les plus aisés".

"Réduire le train de vie de l'État"

Il plaide donc pour "relancer des grands chantiers en matière de travail, comme la réforme de l'assurance chômage". Il faut aussi "réduire le train de vie de l'État", explique Mathieu Lefèvre. "On a aujourd'hui un certain nombre d'agences qui font doublon, qui remplissent peu ou pas de missions de service public."

Les 27 députés ne veulent pas non plus rompre "la confiance fiscale", "péniblement gagnée" depuis 2017 par Emmanuel Macron. Elle pourrait faire fuir les investisseurs étrangers et cela pourrait avoir des conséquences "dramatiques" pour l’emploi, s’inquiète Mathieu Lefèvre.

Que feront les députés s'ils ne sont pas entendus par le Premier ministre ? "Il y aura un débat parlementaire" et ces élus défendront "[leurs] convictions". "On est là pour aider, pour formuler des propositions", conclut le député du Val-de-Marne.

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