Vingt-sept députés macronistes s'opposent à une hausse des impôts

Alors que le Premier ministre Michel Barnier envisage une hausse temporaire pour les plus aisés, Aurore Bergé, Marie Lebec et des élus macronistes estiment que "le rétablissement des comptes passe avant tout par la baisse de la dépense publique".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Aurore Bergé et Marie Lebec, ici à la sortie du palais de l'Elysée le 26 juin 2024, s'opposent à une hausse des impôts. (ARTHUR N. ORCHARD / HANS LUCAS / AFP)

Ils veulent peser dans le débat alors que Michel Barnier prépare sa déclaration de politique générale. Vingt-sept députés du groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR) s'opposent, dans un texte publié par La Tribune samedi 28 septembre, à toute augmentation des impôts, alors que le Premier ministre Michel Barnier envisage de faire contribuer davantage ceux qui le peuvent, "de manière exceptionnelle et temporaire".

"Il nous paraît (...) impensable qu'après sept années de baisse d'impôts, ce soit l'alliance du bloc central qui finisse par renoncer à la stabilité fiscale pour les augmenter", écrivent Mathieu Lefèvre et Charles Rodwell, rejoints par les anciennes ministres Aurore Bergé et Marie Lebec, ou par l'ancien président du groupe Sylvain Maillard. Les auteurs estiment également "impensable" de remettre en question le "cap clair défini par les trois lois de programmation budgétaires des ministères de l'Intérieur, de l'Armée et de la Justice".

"Réformes courageuses"

Pour eux, "le rétablissement des comptes passe avant tout par la baisse de la dépense publique" et, pour y parvenir, ils préconisent "le culte de la performance de nos politiques publiques", la "suppression de dizaines d'agences et de comités Théodule", "la simplification de l'action publique et la baisse du nombre de fonctionnaires en préservant nos services publics de proximité".

Arguant que "le rétablissement des comptes publics passe avant tout par la création de richesses et le plein-emploi", ils appellent à "mener des réformes courageuses, notamment celle de l'assurance chômage". Et ils appellent à poursuivre la "lutte sans merci contre la fraude sociale et fiscale".

Confronté à une dégradation des comptes publics, le Premier ministre Michel Barnier a mis sur la table la possibilité d'augmenter certains prélèvements, alors que l'épineux budget 2025 arrive. "Sur la question de la fiscalité, j'ai dit que je protégerais de toute augmentation fiscale ceux qui sont sur le terrain, qui travaillent, qui produisent. Nous allons faire appel, de manière exceptionnelle et temporaire, à ceux qui peuvent contribuer à cet effort", avait-il déclaré vendredi dans Le Journal de Saône-et-Loire.

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