Impôts : le ministre de l'Economie confirme que "des prélèvements ciblés sur les ménages les plus aisés et sur les entreprises" sont "à l'étude"

"Nous allons travailler à la hauteur de la gravité de la situation", insiste Antoine Armand, nouveau ministre de l'Economie à seulement 33 ans, invité de France Inter mardi 24 septembre. Pas question d'augmenter les impôts des classes moyennes, mais "des prélèvements ciblés sur les ménages les plus aisés, c'est à l'étude", confirme-t-il.

 "Le Premier ministre a dit très clairement que nous n'allons pas alourdir la fiscalité de celles et ceux qui travaillent, qui appartiennent à la classe moyenne au sens large. C'est mon travail, c'est ma mission, et j'y tiens énormément, parce que c'est la base du contrat social", souligne Antoine Armand.

"J'entends que les entreprises y sont prêtes"

Autre piste de réflexion, "des prélèvements ciblés sur les entreprises", indique-t-il, "en lien avec elles pour que ce soit le plus efficace possible et le moins affectant sur la croissance". "Mais il faut regarder la question dans sa globalité", insiste le ministre. "J'entends que les entreprises y sont prêtes. Nous y travaillerons ensemble", annonce-t-il.

"La méthode, c'est préserver l'emploi, préserver aussi le pouvoir d'achat de l'ensemble des Français, et puis s'assurer que l'effort est réparti. Ménages et entreprises", ajoute le ministre de l'Economie. 

"On a un des pires déficits de notre histoire", selon Antoine Armand qui martèle que la situation financière du pays est "grave". Il assure travailler avec le nouveau ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, pour  présenter "quelque chose de crédible" alors que le déficit a dérapé en 2023, atteignant 5,5 % du produit intérieur brut (PIB).