Impôt à la source : la colère des petits patrons
Le prélèvement à la source entrera en vigueur en 2019. L'objectif : collecter directement l'impôt sur les revenus et non plus un an après leur versement. Mais cela inquiète les petites entreprise qui se disent menacées par cette réforme.
Son métier, c'est de délivrer des médicaments, et pas de collecter les impôts. Ce pharmacien parisien dénonce l'impact du prélèvement à la source sur les entreprises. Il emploie six personnes, six feuilles de paie par mois sur lesquelles il devra collecter l'impôt. Un manque de confidentialité qui le dérange : "On va savoir ce que nos collaborateurs ont ou n'ont pas, et ça ne nous regarde pas", estime Yorick Berger.
Entre 350 millions et 1 milliards d'euros de surcoût pour les entreprises
Une réforme fiscale qu'il dénonce, et qui a un coût pour lui. Et d'expliquer : "Notre expert comptable n'est pas un philanthrope, ça va nous demander une ligne supplémentaire de travail, de vérification, d'où un coût supplémentaire". Avant d'ajouter : "C'est pas à nous, commerçants, professions de proximité, de faire le travail de l'Etat". Les entreprises de proximité ont chiffré le surcoût global de gestion de cette collecte à 1 milliard d'euros la première année. Le gouvernement conteste ce chiffre, et estime la charge financière autour de 350 millions d'euros.
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