Trouver six milliards d'euros sans augmenter les impôts, l'équation impossible de Jérôme Cahuzac
Jérôme Cahuzac est face à une équation impossible : le
ministre délégué au Budget doit trouver "six milliards d'euros de recettes "
supplémentaires en 2014 pour conserver "la stabilité fiscale " mais il
refuse de parler d'augmentation d'impôts.
Trouver 6 milliards
"Si nous ne faisons rien de plus en matière de
fiscalité, l'année prochaine, il y aurait 5 à 6 milliards d'euros d'impôts de
moins ", a déclaré Jérôme Cahuzac sur la radio Europe 1 rappelant qu'"en
2013, c'est pour près de cinq à six milliards d'euros d'impôts qui ont été levés et
qui ne le seront pas en 2014 car ces impôts ne pouvaient l'être qu'une seule
année ".
"La situation budgétaire de la France ne nous permet malheureusement pas de nous priver de 6 milliards d'euros de recettes ",
a-t-il jugé. Par conséquent, "à partir du moment où, en 2014, nous
n'aurons pas, toutes choses égales par ailleurs, six milliards d'euros d'impôts
que nous avons eus en 2013, il faudra évidemment, en 2014, obtenir cette recette ".
Ne pas prononcer le mot impôt
"Ce
qui veut dire que, à tout le moins, la stabilité fiscale impose de trouver six
milliards d'euros de recettes supplémentaires ", a-t-il conclu en évitant
de prononcer le mot impôt.
Le ministre du budget a évoqué des économies dans la
dépense publique; comme l'avaient fait avant lui François Hollande, le président de la
République, et Pierre Moscovici, ministre des finances, ces derniers jours.
Des
son côté, la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a expliqué il
y a une semaine que la demi-part fiscale pour les parents d'étudiants de moins
de 25 ans serait peut-être remise en cause, afin de financer une allocation
d'études promise par le président de la République.
Pour le moment, personne ne parle clairement de hausse
d'impôt et aucune piste précise n'est évoquée, même si l'hypothèse d'une fiscalisation
des retraités ou des allocations familiales sont envisagées.
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