: Vidéo Thierry Lepaon : "Les Français ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés"

Cent quarante-deux opérations dans toute la France, dont une manifestation à Paris : la CGT organise jeudi une journée de mobilisation pour défendre la protection sociale. Thierry Lepaon, son secrétaire général, demande "un budget offensif", il veut "sanctuariser les postes en milieu hospitalier et maintenir le niveau des allocations familiales". Même si son syndicat est le seul à y participer, ce qu'il regrette, il veut profiter de cette journée d'action pour clarifier la situation. Selon lui, "les Français ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés".

Quand le Medef appelle à une renégociation du régime d'assurance-chômage, Thierry Lepaon répond : "Tous les jours, Pierre Gattaz nous fait l'honneur de mettre un sujet sur le devant de la scène". Il souhaite un régime qui protège mieux les demandeurs d'emploi et rappelle qu'aujourd'hui en France, "un chômeur sur deux ne touche rien".

Concernant le budget présenté aujourd'hui à la Commission européenne, Thierry Lepaon pense qu'il sera accepté, car "il a été élaboré en collaboration entre Bercy et Bruxelles"

Une réponse à Emmanuel Macron

Parmi les mesures que doit présenter aujourd'hui le ministre de l'Economie pour relancer la croissance, la libéralisation des lignes d'autocars entre les villes françaises. Thierry Lepaon dénonce "une offensive du gouvernement à la demande du Medef pour remettre en cause les conditions sociales, y compris dans les transports". Selon lui, il y aura trois catégories de Français : "Ceux qui auront les moyens pour aller à Marseille en avion, ceux qui auront un peu moins d'argent, qui prendront le train, et les pauvres qui pendront le bus".

Le secrétaire général de la CGT revient aussi sur les propos d'Emmanuel Macron concernant certaines salariées de Gad qu'il avait qualifiées d'"illettrées". "On ne dit pas ça", s'insurge Thierry Lepaon, mais il reconnaît qu'il y a un vrai problème dans les entreprises : "Entre 6 et 8% de la population active est en situation d'illettrisme". Et il conclut : "En parler, c'est déjà agir".