Clap de fin pour la dernière usine Saupiquet de France : les intérimaires de Quimper sont les premiers à partir, "le cœur gros forcément"

La dernière usine Saupiquet de France située à Quimper (Finistère) ferme vendredi 20 décembre, avec 152 licenciements. Une fermeture annoncée en juin par le groupe italien Bolton Food. C'est "une ambiance particulière" depuis le "coup de massue" du 11 juin dernier, décrit jeudi Valérie Bonder, déléguée syndicale CFDT sur France Bleu Breizh Izel.

Les 70 derniers intérimaires terminent jeudi soir. "Ils font partie de l'équipe à part entière et ces personnes-là vont quitter le navire en premier, le cœur gros forcément", a souligné la déléguée syndicale. Du côté des salariés, après les "deux semaines de congés d'hiver" qui "arrivent vendredi", ils sont priés de "rester chez eux dans l'attente de la lettre de licenciement", précise-t-elle.

Un PSE "correct", selon la CFDT

Si un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) a été signé le 19 septembre, que la CFDT a qualifié de "correct", Valérie Bonder insiste sur le fait que les 152 salariés "perdent leur travail". "Il ne faut pas simplement parler des indemnités", souligne-t-elle.

Sur les 152 salariés licenciés, "une trentaine vont partir à plus ou moins long terme en retraite", indique la déléguée CFDT. "Vous avez beaucoup de personnes aussi qui vont profiter de ce temps pour se former à un autre métier ou affiner certaines connaissances. Et puis d'autres personnes qui font le choix de directement aller vers un autre emploi", détaille Valérie Bonder. "La majorité des gens va rester sur le Finistère", ajoute-t-elle.