INFO FRANCE BLEU. Le PDG de PSA exige une forte augmentation de la production de boîtes de vitesse à Valenciennes
Le patron du groupe automobile Carlos Tavares veut passer de 1 800 boîtes produites quotidiennement à 3 000 à partir du 1er novembre à l'usine de Valenciennes, révèle France Bleu Nord.
Le PDG de PSA Carlos Tavares, en visite mardi 28 août à l'usine de Valenciennes (Nord), a demandé à la direction du site que la cadence de production des boîtes de vitesse soit fortement augmentée, selon les informations de France Bleu Nord.
Le patron du groupe automobile exige de passer de 1 800 boîtes produites chaque jour à 3 000 à partir du 1er novembre.
Depuis le mois de juin, l'usine nordiste ne parvient pas à faire face à la commande des sites d'assemblage de voitures, en France et ailleurs en Europe, qui tournent au ralenti. Sur certains sites, des salariés sont au chômage technique, comme à l'usine de Sochaux qui a interrompu sa production de Peugeot 308 mardi. Le défaut d'approvisionnement en boîtes 6 vitesses a contraint les équipes de montage à ne pas travailler.
Carlos Tavares "a maintenu la pression", explique à France Bleu Nord Luc Samsoen, le directeur des ressources humaines du pôle industriel Nord de PSA, "en disant que nous avions dans les mains les résultats du deuxième semestre. Et il a pu remettre en confiance les salariés, pour dire que Valenciennes n'était pas pointé du doigt comme le vilain petit canard du groupe". Selon lui, la défaillance de l'usine s'explique par le succès commercial des voitures du groupe.
Une cadence exigée impossible, pour les syndicats
Passer à 3 000 boîtes quotidiennes dans deux mois, Cédric Brun, délégué CGT de l'usine de Trith-Saint-Léger, n'y croit pas. "On se demande si Monsieur Tavares a bien visité l'usine de Valenciennes", dit-il au micro de France Bleu Nord. "Il faut qu'il descende un peu de son bureau, et qu'il comprenne qu'on ne pourra pas garantir cette production." Selon lui, la nouvelle cadence demandée est impossible. "Vous avez Valenciennes qui fait des heures supplémentaires, pour moitié non rémunérées, qui souffre, et Sochaux qui est au chômage technique. Il y a un paradoxe important. On n'y arrivera pas. Ni industriellement, ni socialement".
Carlos Tavares a passé plusieurs heures sur le site de Valenciennes, rencontrant la direction locale, mais pas les salariés ni les syndicats qui n'étaient pas conviés.
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