Cet article date de plus de dix ans.
: Vidéo Industrie : retour sur la relocalisation en France de Lucibel
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 3min
France 2
A Barentin, en Normandie, la nouvelle de la relocalisation de Lucibel arrive.
"J’ai toujours rêvé de ce genre de choses, puisqu’on a mis un certain nombre de choses en Chine, ça nous a toujours fait mal au cœur, aujourd’hui ça revient c’est important", explique David Ruedy, chargé de projet chez Lucibel au micro de France 2. Dans quelques jours les LED Lucibel, ces ampoules nouvelles générations, seront produites en Normandie. Jusqu’après elles étaient fabriquées à 8 000 km de là à Schenzhen, en Chine. Dans cette immense manufacture, 3 000 salariés travaillent pour des entreprises du monde entier. "Aujourd’hui, l’énergie augmente, ça veut dire que le transport qu’il soit maritime ou pire aérien, ça coûte plus cher", explique Patrick Ginter, directeur des opérations de Lucibel. Les coûts de transports augmentent, plus étonnant les salaires de chinois aussi. 350 euros par mois, c’est peu, mais c’est plus 40% en quatre ans. "Ça va finir par rattraper la différence qui justifiait qu’on aille délocaliser dans des pays à bas coût, mais qui sont peut-être plus si bas coût que ça", estime Patrick Ginter.
"Sans cette opportunité, nous aurions mis notre usine en Europe de l’est ou au Maghreb"
Et ce n’est pas tout, semaine de 50 heures maximum, jours de repos hebdomadaire et loisir dans l’entreprise, la nouvelle génération a ses exigences. "Nos employés actuels sont nés dans les années 80 ou 90. Ils sont très différents de leurs parents. Leurs parents voulaient juste salaire, eux ils veulent aussi une bonne qualité de vie", explique James Liu, responsable des ressources humaines de Flextronics. Voilà pourquoi Lucibel revient au pays. Et la PME a profité d’une occasion en or : dans les mêmes locaux, une usine vouée à la fermeture. Lucibel va réembaucher une partie des salariés et en échange l’ancien employeur donne les locaux et va payer une partie des salaires pendant 3 ans. "Sans cette opportunité que nous Schneider nous a offert, je pense que nous aurions mis notre usine en Europe de l’Est ou au Maghreb. Proche de l’Europe pour pouvoir fournir nos clients en camion, mais pas en France", explique Frédéric Granotier, PDG de Lucibel. Laurence Mignot, future chef d’équipe chez Lucibel, salariée reprise dans le cadre de la relocalisation, évoque la "chance [qu’elle a] de ne pas pointer à l’ANPE". L’année prochaine, l’usine qui emploiera une centaine de personnes et produira 1 demi-million de LED en Normandie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.