En construction, le corridor gazier sud-européen doit traverser six pays sur deux continents. Il devrait fournir 10 milliards de mètres cubes de gaz par an à une partie de l’Union européenne. Un reportage d'"Avenue de l'Europe".
De l'Azerbaïdjan à l'Italie, le gazoduc de l'indépendance est long de 3 500 kilomètres et va coûter 45 milliards d’euros. Il doit traverser six pays, sur deux continents. Un corridor gazier sud-européen qui va relier l’Azerbaïdjan à l’Italie, en passant par la Géorgie, la Turquie, la Grèce et l’Albanie. Il fournira 10 milliards de mètres cubes de gaz par an à une partie de l’Union européenne. Son importance est telle que la Banque européenne d’investissement a accordé pour sa construction un des prêts les plus importants de son histoire.
Réduire la dépendance européenne aux importations de gaz russe
Ce nouveau gisement de gaz doit permettre à l’Union de réduire sa dépendance aux importations de gaz russe. Pour comprendre les enjeux de ce méga-projet, "Avenue de l’Europe" vous emmène dans ces endroits d’habitude fermés aux caméras : une plate-forme d’exploitation gazière en mer Caspienne et le terminal gazier en Azerbaïdjan qui va bientôt fournir l’Europe.
Mais ce gazoduc se construit aujourd’hui, en 2018, à peine trois ans après la signature l’Accord de Paris sur le climat visant à contenir le réchauffement climatique bien en-dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Et ce après que des scientifiques et des ONG ont appelé à laisser la majorité des énergies fossiles, gaz compris, dans le sol pour respecter cet accord. Alors, dans le sud de l’Italie, les habitants du petit village où le gazoduc doit arriver sont entrés en résistance…
Une enquête de Sandrine Feydel et Michel Anglade diffusée dans "Avenue de l'Europe" le 21 novembre 2018.
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