La Chine multiplie les démonstrations de force au large de Taïwan, qui organise désormais sa défense. Au registre de ses atouts sur la scène internationale, l'île a une industrie stratégique : elle concentre une part importante de la production mondiale de microprocesseurs.
Les sirènes retentissent dans toute la ville, les rues se vident et chacun se met à l'abri... A Taipei, capitale de Taïwan, il s'agit d'un exercice préparatoire aux raids aériens auquel se soumettent tous les habitants. Car la menace plane, le spectre d'une guerre à laquelle ils ont longtemps refusé de croire. Pendant quatre jours, l'île est en état de mobilisation générale.
C'est que la Chine multiplie les démonstrations de force au large de Taïwan. Face à cela, l’île de 23 millions d'habitants organise sa défense pour conserver son indépendance et se prépare à une éventuelle invasion chinoise.
Si la guerre éclatait, risquerait-on une pénurie de semi-conducteurs ?
Taïwan a un point faible : sur la scène internationale, elle est très isolée. Si elle a tous les attributs d'un Etat souverain (présidente élue, Parlement, armée...), elle n'est pas reconnue comme telle, seuls 14 pays entretiennent avec elle des relations diplomatiques officielles et elle n'a pas de siège à l'ONU. Néanmoins, de nombreux pays ont avec elle des relations officieuses.
C'est que Taïwan a un intérêt stratégique : elle concentre une part importante de la production mondiale de microprocesseurs. Les puces taïwanaises sont vendues dans le monde entier pour équiper les voitures, trains, avions, téléphones, réfrigérateurs... Si la guerre éclatait, risquerait-on la pénurie ?
Un reportage d'Olivier Sibille, Guillaume Marque, Roméo Christien diffusé dans "Envoyé spécial" le 1er septembre 2022.
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