Plan d'économies : "Il n'est pas impossible qu'il faille d'autres mesures si le contexte international ne s'améliore pas", prévient Jean-René Cazeneuve, député Renaissance

"Il fallait agir vite, répondre rapidement à une dégradation, hélas, de la conjoncture internationale", a expliqué Jean-René Cazeneuve.
Article rédigé par franceinfo
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Le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve, en février 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Il n'est pas impossible qu'il faille d'autres mesures si effectivement le contexte international ne s'améliore pas dans les prochains mois", a prévenu lundi 19 février sur franceinfo Jean-René Cazeneuve, député Renaissance et rapporteur général de la commission des Finances. Bruno Le Maire a annoncé une révision à la baisse des prévisions de croissance de la France. Le gouvernement espérait une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1,4%, mais les prévisions sont plus pessimistes.

Le ministre de l"Économie a annoncé 10 milliards d’euros d’économies : "Il fallait agir vite, répondre rapidement à une dégradation, hélas, de la conjoncture internationale", a expliqué Jean-René Cazeneuve. "Quand l'Allemagne est en récession, quand l'Allemagne revoit sa croissance pour 2024, ce n'est pas sans impact direct sur la France. Il n'est pas impossible qu'il faille d'autres mesures si effectivement le contexte international ne s'améliore pas dans les prochains mois", a-t-il prévenu.

Un milliard de moins pour MaPrimeRénov'

Sur les 10 milliards d'économies annoncées par Bruno Le Maire, il y aura un milliard de moins pour l’aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov'. Les associations écologiques s'alarment de ce coup de rabot face à l'urgence écologique : "On ne peut accélérer qu'à hauteur de l'argent que nous avons", a justifié le député Renaissance. Jean-René Cazeneuve a fait remarquer que le budget de la transition écologique "devait augmenter de 7 milliards en 2024, c'est colossal. Eh bien il va monter de 5,5 milliards 'simplement' entre guillemets", précise-t-il. "Je veux bien qu'on soit alarmiste", mais c'est juste "une moindre augmentation des budgets", précise-t-il.

Le gouvernement a fait le choix de ne pas actionner le levier fiscal pour remplir les caisses de l'Etat. Un choix assumé : "On a  le prélèvement obligatoire le plus élevé d'Europe ou le second derrière le Danemark. (...) On n'a pas de tabou, mais ça n'est plus un levier, nous sommes pour une politique de baisse des impôts", a-t-il expliqué. Mais face à l'urgence climatique, la transition écologique pourrait bien être financée avec des hausses d'impôts ciblées si la conjoncture internationale continuait à se dégrader : "Je ne l'écarte pas. Ça peut faire l'objet d'une discussion dans le cadre d'un projet de loi rectificatif ou dans le cadre du projet de loi 2025. Ces possibilités restent ouvertes. Notre politique, c'est de ne pas augmenter les impôts", mais "on pourrait être amené à voir les choses différemment", a-t-il expliqué.

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