Grande distribution : les centrales d’achat européennes sont-elles conformes au droit français ?
Avec l’inflation, la guerre des prix fait rage en rayon. Certaines grandes surfaces semblent avoir trouvé une nouvelle stratégie, vendre des produits de même marque, mais en les achetant via des centrales d’achat à l’étranger. Le numéro 1 de la grande distribution en France passerait une partie de ses commandes dans un immeuble du centre-ville de Bruxelles (Belgique). Le seul indice sur l’interphone : EURELEC. Cette structure a été créée par Leclerc avec un partenaire allemand. L’objectif est de créer des alliances européennes pour être plus fort face aux industriels de l’agroalimentaire.
Des éleveurs laitiers inquiets
Un industriel anonyme rapporte : "Une enseigne nous a dit : 'oubliez tous les contrats qu'on a signés en France, c’est une autre centrale européenne qui va vous acheter vos produits'." Un autre assure que la grande distribution impose : "le truc de force". Selon le représentant des industriels, tout l’agroalimentaire français serait en danger.
Les centrales d’achat européennes sont considérées comme un système opaque, qui permettrait de contourner la réglementation française EGAlim, qui impose une rémunération minium pour les agriculteurs. Dans le Nord, des éleveurs de la FNPL sont convaincus qu’à la fin, ils feront les frais de ces centrales d’achat européennes. Leclerc et les autres distributeurs promettent qu’ils respectent les lois françaises.
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