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L'inflation "va se stabiliser" en 2022 et "baisser graduellement au cours de l'année", assure Christine Lagarde

La présidente de la Banque centrale européenne reconnaît que la baisse de l'inflation baisse est inférieure à ce que "tous les économistes de la planète" avaient envisagé "il y a un an".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Christine Lagarde, la présidente de la BCE, le 20 janvier 2022 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

Alors que le taux d'inflation atteint 5% dans la zone euro et que les prix de l'énergie sont au plus haut, la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde assure jeudi 20 janvier sur France Inter que "ça va se stabiliser" en 2022 et que ça va même "baisser graduellement au cours de l'année" et les années suivantes.

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Selon les dernières prévisions de la BCE datant de décembre 2021, l'inflation sera de 3,2% sur l'ensemble de l'année 2022 dans la zone euro, mais "ce sera sans doute nettement moins en France" car "elle est en-dessous de la moyenne européenne". Christine Lagarde reconnaît que cette baisse est inférieure à ce que "tous les économistes de la planète" avaient envisagé "il y a un an".

Oui à une hausse des salaires mais pas trop

Mais l'ancienne ministre de l'Économie se veut rassurante : "On voit cette baisse se poursuivre pendant l'année 2023 et l'année 2024 parce que les prix de l'énergie ne vont pas continuer à augmenter de manière indéfinie et les embouteillages vont finir par se résorber", assure-t-elle. Elle appelle "embouteillages" les difficultés de livraisons des produits dont les achats ont augmenté.

Interrogée sur une éventuelle augmentation des salaires pour compenser les hausses de prix, la présidente de la BCE répond qu'il "est évident que sur un plan d'équilibre économique, on serait tout à fait favorables à ce que les salaires augmentent" tout en rappelant que "ce n'est pas le métier du banquier central de négocier les augmentations salariales" et qu'il ne faut pas non plus qu'ils augmentent "dans des proportions délirantes" car cela risque de créer une "spirale inflationniste", c'est-à-dire beaucoup augmenter la consommation et donc d'augmenter de nouveau les prix.

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