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Produits, prix et mois de "mars rouge"... Quinze jours avant la mise en place du panier anti-inflation, où en est-on ?

Le panier anti-inflation, composé de cinquante produits alimentaires et non alimentaires à prix réduit sera en principe disponible début mars. Le dispositif ne fait pas l'unanimité chez les distributeurs et ses modalités restent floues.
Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Une consommatrice devant le rayon fruits et légumes d'un supermarché. (RICHARD VILLALON / MAXPPP)

On en sait un peu plus sur le panier anti-inflation voulu par le gouvernement : composé de cinquante produits alimentaires et non-alimentaires, en principe disponible début mars pour trois mois avec le meilleur rapport qualité prix. Mais la grande distribution n’est pas enthousiaste.

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Les consommateurs trouveraient dans leur commerce cinquante produits du quotidien couvrant les rayons frais, épicerie, surgelés, les produits d’hygiène et d’entretien. Donc des fruits et légumes, de la viande, du poisson, des produits d’hygiène dentaire, pas de confiserie, ni d’alcool, mais pourquoi pas du bio, du local... Des marques distributeurs et nationales, le tout à prix raisonnable et pas seulement des prix cassés. En fait, surtout des étiquettes stables dans la durée.

Les grandes enseignes disent ne pas avoir attendu

Le modèle semble idéal. Dans les faits, des blocages subsistent : cinquante produits, ce n’est pas grand-chose, quand on sait qu'une supérette propose au bas mot 2 000 références. Et puis la plupart des enseignes le disent : elles n’ont pas attendu le gouvernement pour proposer des prix serrés. Ainsi se trouvent vingt produits pour vingt euros chez Franprix, 130 prix qui ne bougeront pas jusqu’en mai chez Carrefour, ou du frais à prix attractifs chez Auchan.

"Nous mettons en place toutes les semaines des fruits et légumes au plus bas prix, explique Pascale Cartier, directrice des achats chez Auchan. Avec des marges extrêmement serrées, comme la carotte à 99 centimes le kilo, la mandarine à 1,99 euros cette semaine, des poissons ou coquillages à moins de 5 euros le kilo, des pièces de viande à moins de 3 euros, voire moins de 2 euros. Des produits bons, frais, et qui font que le repas ne coûte pas plus cher que d’acheter un repas en produits industriels."

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Le plus dur est peut-être à venir : un "mars rouge" dans les rayons

Le plus dur de l’inflation est peut-être à venir dans les rayons des supermarchés : le cabinet d’Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée du commerce, parle déjà d’un "mars rouge". Avec la clôture des négociations commerciales à la fin du mois, les prix pourraient faire un bond supplémentaire d’au moins 10%, en plus de l’inflation actuelle déjà de près de 15% sur l’alimentation. L’idée, c’est une sorte de panier refuge que les consommateurs pourraient comparer d’une enseigne à l’autre, une publicité comparative que les commerçants ne supportent pas.

Auchan par exemple, accepterait d’indiquer ses bonnes affaires dans les rayons, avec une signalétique commune à toutes les enseignes, mais en gardant sa liberté pour l’assortiment. Pour l’heure, seuls Système U et Lidl ont dit oui. Reste à convaincre les autres distributeurs à quinze jours du lancement supposé du fameux panier.

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