Panier anti-inflation : "On va un peu plus vite" que le gouvernement "car il y a une vraie urgence", explique Dominique Schelcher
En mettant en place à partir de mercredi 1er février son propre panier anti-inflation, Système U "va un peu plus vite" que le gouvernement "car il y a une vraie urgence sur le pouvoir d'achat", explique sur franceinfo Dominique Schelcher, le patron de l'enseigne. À partir de mercredi, et pour "une durée indéterminée", le quatrième distributeur français "vend 150 produits de la marque distributeur U à prix coûtant". Il s'agit de "produits du quotidien", pour "répondre aux besoins de base", comme "de la confiture, des pâtes, des petits pois-carottes, des couches, du shampoing".
Cette opération commerciale intervient alors que le gouvernement planche de son côté déjà sur un panier anti-inflation, qu'il espère pouvoir faire aboutir "dans un mois". Si ce "panier officiel prend forme, on extraira 50 produits de notre liste pour les mettre dans le panier gouvernemental", avance Dominique Schelcher, sans préciser toutefois comment cela peut être mis en place sans déroger aux règles de libre concurrence. Le patron de Système U indique simplement que des "discussions sont encore en cours avec le gouvernement. Le but c'est d'encourager tous les distributeurs à contribuer avec leur panier et leurs prix et d'encourager une saine concurrence qui profitera aux consommateurs", ajoute Dominique Schelcher.
Moins de viande, poissons, fruits, légumes, bazar et textile
Pour justifier son choix de devancer le gouvernement, le président des magasins Système U évoque l'inflation, observée depuis décembre. "Le début d'année est difficile en termes de pouvoir d'achat, parce que les dépenses contraintes pèsent davantage : les assurances ont augmenté, l'électricité est en train d'augmenter et le carburant coûte cher" et ça met donc "plus de pression sur l'alimentaire", explique Dominique Schelcher. À cela s'ajoute la hausse des prix alimentaires qui fait évoluer "depuis la rentrée 2022 les comportements des consommateurs".
Le patron de Système U observe ainsi dans ses enseignes que "les clients vont à l'essentiel", délaissant ainsi les "produits de bazar ou de textile, jugés moins prioritaires". Il note également "une bascule vers moins de produits frais traditionnels comme le poisson, les fruits, les légumes et la viande". "L'étape suivante aura été moins de produits de grandes marques et davantage de produits de marques distributeurs", ajoute Dominique Schelcher qui indique également que "pour certains clients il y a quelques articles en moins dans le panier".
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