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L'Europe tente de convaincre ses partenaires du G20 de son action pour que la crise n'affecte pas la planète entière.

Vendredi, la réunion des ministres des Finances et banquiers centraux du groupe des 20 principaux pays riches et émergents débat de la crise de la zone euro, épicentre du séisme qui ébranle l'économie mondiale.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Nicolas Sarkozy lors d'une réunion du G20, le 26 septembre 2011. (ERIC FEFERBERG / POOL / AFP)

Vendredi, la réunion des ministres des Finances et banquiers centraux du groupe des 20 principaux pays riches et émergents débat de la crise de la zone euro, épicentre du séisme qui ébranle l'économie mondiale.

Les grandes puissances sont aussi présentes pour soutenir les pays européens, à l'instar des Etats-Unis, qui martèlent depuis des semaines que les gouvernants d'Europe doivent tout faire pour enrailler la crise.

Ils sont aussi là pour proposer des solutions. Les pays émergents envisagent de renforcer les capacités du Fonds monétaire international (FMI) afin qu'il soit en mesure d'endiguer une propagation de la crise de la dette européenne. Selon des responsables brésiliens cités dans les médias locaux, les principales puissances émergentes pourraient accroître les ressources du FMI, mais demandent de peser davantage au sein de l'institution de Washington. "Nous accompagnons avec bienveillance le débat sur l'accroissement des ressources du Fonds", a réagi un dirigeant européen sous couvert de l'anonymat.

Comme promis à Washington en septembre, le fonds de secours financier de la zone euro est enfin opérationnel, près de trois mois après son adoption, grâce au feu vert donné jeudi in extremis par le parlement de la Slovaquie, dernier des 17 Etats membres à se prononcer.

Mais le Vieux Continent n'est pas tiré d'affaire, comme le montre un nouvel abaissement de la note financière de l' Espagne par l'agence Standard and Poor's. Et les valeurs bancaires européennes étaient à nouveau malmenées vendredi sur les marchés.

Les dirigeants européens ont promis d'arriver les 3 et 4 novembre au sommet du G20 de Cannes, avec des réponses "durables, globales et rapides" à leur crise. Ils doivent les dévoiler le 23 octobre. Mais dès vendredi à Paris, les grandes argentiers européens pourront présenter à leurs partenaires une stratégie qui commence enfin à se préciser.

Elle repose, selon la présidence française du G20, sur un "choc de confiance" en trois temps : recapitalisation des banques européennes ; effacement d'une part plus importante que prévu de la dette grecque détenue par les créanciers privés ; renforcement de la "puissance de feu" du FESF.

Le ministre français des Finances, François Baroin, a confirmé que la restructuration de la dette grecque serait plus forte qu'annoncé le 21 juillet. Et le chef de file de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a même envisagé de contraindre les banques à contribuer davantage à l'allègement de la dette d'Athènes si elles ne jouent pas le jeu.

La crise européenne risque en tout cas d'éclipser les priorités de la présidence française du G20. Paris espère des avancées sur la gestion des flux de capitaux dont les mouvements précipités fragilisent les économies émergentes, et, dans une moindre mesure, elle rêve d'obtenir un calendrier en vue de la convertibilité de la monnaie chinoise, le yuan.

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