Cet article date de plus de treize ans.

La Société Générale augmente son capital

La banque française victime de pertes colossales, a annoncé le lancement d'une augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros. En renforçant ses fonds propres, l’opération devrait la rendre un peu moins vulnérable face à d'éventuels raids boursiers.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

La banque avait annoncé cette augmentation de capital, garantie par deux banques d'affaires américaines, le jour même où elle avait révélé des pertes de près de 7 milliards d'euros. La période de souscription s'ouvrira le 21 février, jour de la publication de ses résultats annuels 2007, et se terminera le 29 au soir, a indiqué la Société Générale, précisant que ses actionnaires seraient servis en priorité.

Pour s'assurer du succès de l'opération, elle a fixé un prix pour les actions nouvelles de 47,5 euros, soit une décote de 40% par rapport au cours de clôture du titre vendredi (77,72 euros). Ce prix "garantit presque l'opération", a commenté Alain Dupuis, de la maison de courtage Oddo Securities. L'offre sera ouverte au public en France et dans huit pays européens. L'état-major de la banque va entamer une tournée des investisseurs sur les différentes places boursières en Europe afin de les convaincre de participer à l'augmentation de capital. L'assureur français Groupama, premier investisseur institutionnel au capital de la banque, a annoncé qu'il allait y souscrire au moins dans la même proportion que sa participation actuelle, soit 3,5%.

Au plan judiciaire, l'enquête continue. Le trader Jérôme Kerviel a été placé en détention vendredi dernier, et un courtier de Fimat, une filiale de la Société Générale, présenté comme un possible complice, a été entendu samedi par les juges. Pour éviter toute nouvelle dérive, la Société Générale a indiqué lundi qu'elle allait "renforcer les procédures de contrôle et le dispositif anti-fraude" dans sa division de banque de financement et d'investissement (BFI), où travaillait M. Kerviel. Elle a également revu à la hausse ses estimations de pertes liées à la crise des crédits immobiliers à risque ("subprime"), à 2,6 milliards pour l'ensemble de 2007, après 2 milliards au 4e trimestre et 231 millions au 3e trimestre.

Caroline Caldier avec agences

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.