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Les ménagères mettent le Caddie® au régime sec

Les Français remplissent de moins en moins le chariot au supermarché, où ils se rendent également moins fréquemment… Le quotidien {Les Echos} publie les grandes lignes d’une enquête inédite de l’institut IRI…
Article rédigé par franceinfo
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Un frémissement de tendance a été observé début 2008 et depuis, le mouvement n’a fait que s’amplifier : tous circuits de grande distribution confondus (super, hypermarchés et maxi-discompteurs*), les ventes de produits alimentaires ont stagné depuis le début de l’année. De mémoire de scrutateur des comportements d’achat, c’est du jamais vu !

Moins 0,6% en janvier (par rapport au même mois de l’année 2007), -1,8% en mars, et en avril : -4,1%. Soit "l’équivalent de deux produits en moins dans le caddie® mensuel", selon le Olivier Geradon de Vera. Le vice-président de la société IRI qui a réalisé cette étude publiée dans le quotidien Les Echos, poursuit : "cette baisse de la consommation affecte les deux tiers des catégories de produits de grande consommation et les trois-quarts des grands groupes industriels".

Par ailleurs, la hausse de la fréquentation des enseignes du maxi-discompte* par des ménagères en quête de pouvoir d’achat, ne vient plus compenser la baisse de fréquentation des grandes surfaces traditionnelles. En résumé, les Français achètent moins, et partout.

Prise de conscience

Malgré le ralentissement de l’inflation, la tendance s’accentue. L’explication de ce phénomène ne réside donc pas uniquement dans la hausse des prix de l’alimentaire. Selon les analystes de l’institut IRI, il faut voir dans ce mouvement de fond la prise de conscience, récente, du poids de l’essence dans le budget des ménages.

Du coup, non seulement les Français achètent moins, font des arbitrages dans leurs produits de consommation courante, mais en plus ils vont moins souvent dans les hypermarchés, souvent excentrés et donc accessibles uniquement en voiture. Rappelons toutefois que ces grandes enseignes de l’alimentaire, qui ont la larme facile, réalisent plus de 150 milliards d’euros de chiffre d’affaires chaque année en France.

Gilles Halais

(*) "hard-discount"

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