Les syndicats du groupe pharmaceutique Sanofi Aventis ont appelé les salariés à se mobiliser jeudi
CFDT, CGT, CFTC et FO dénoncent les suppressions d'emplois et la politique salariale du groupe qui souhaite économiser deux milliards d'euros d'ici 2013.
L'appel à la grève lancé dans les différents sites de Sanofi s'accompagnait d'une manifestation à Paris, du ministère de l'Industrie à Bercy jusqu'au siège du N°4 mondial de la pharmacie.
Les manifestants, 470 selon la préfecture et 800 selon les syndicats, venus de différents sites de l'Hexagone, se sont d'abord réunis à Bercy, à l'appel de l'intersyndicale et ont ensuite défilé jusqu'au siège de Sanofi-Aventis dans le XIIIe arrondissement de Paris.
Dans un communiqué commun, les syndicats affirment qu'à fin 2009 plus de 3.000 postes avaient été supprimés, dont 1.300 dans la recherche, alors que dans le même temps le bénéfice du groupe devrait avoir augmenté de 20% à plus de 8 milliards d'euros.
L'augmentation générale de salaire de 1,2% proposée en décembre par Sanofi a exacerbé la tension sociale au sein du groupe après les restructurations déjà engagées chez les visiteurs médicaux, dans les sièges et au niveau des laboratoires de recherche.
La CGT craint que la branche production chimique, comptant 4.000 salariés en France, ne soit la prochaine à faire les frais d'une restructuration.
25 sites de production de vaccins sur la quarantaine que compte Sanofi Pasteur sont en grève depuis trois semaines, à l'appui de revendications sur une hausse des salaires et le versement d'une prime générale récompensant leurs efforts pour produire en temps et en heure les vaccins contre la grippe A.
L'intersyndicale sera reçue le 18 janvier au ministère du Travail et le 28 janvier au ministère de l'Industrie, selon la CGT. Sanofi emploie 28.000 personnes en France.
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