Les virements instantanés vont bientôt devenir gratuits dans toutes les banques

C'est un changement que vous avez peut-être déjà remarqué. Les virements bancaires instantanés, qui ne prennent que quelques secondes pour être pris en compte, deviennent gratuits dans les prochains jours. La gratuité est même déjà en vigueur dans certaines banques depuis le 1er janvier 2025.

Jusqu'ici, la plupart d'entre elles faisaient payer cette opération aux alentours d'un euro. La gratuité du virement instantané est la conséquence de l'entrée en vigueur d'un règlement de l'Union européenne, approuvé en février 2024 par le Parlement européen et le Conseil de l'UE.

Cette mesure doit s'appliquer dans les pays de la zone euro d'ici au 9 janvier 2025. Dans les États de l'UE qui n'utilisent pas la monnaie unique, ce règlement doit être mis en œuvre au plus tard d'ici au 9 janvier 2027, et même 2028 pour les paiements depuis un compte dans leur monnaie nationale. Les pays de la zone SEPA, l'espace uniquement de paiements en euros, sont aussi concernés : le Royaume-Uni, la Suisse, Andorre, Monaco, Saint-Marin et le Vatican.

La gratuité également pour les virements entre pays de l'UE

Le texte va contraindre les banques à proposer aux particuliers et aux entreprises un service de virement en moins de dix secondes. Ce service devra être disponible tous les jours de l'année et à toute heure. Les frais appliqués ne devront pas être plus élevés que ceux des virements standards, comme l'avait expliqué le Conseil de l'UE dans un communiqué. Cette gratuité s'applique aussi pour les virements instantanés entre pays européens, ce qui était souvent impossible jusqu'ici.

Dans de nombreux pays, dont la France, les virements classiques nécessitaient un délai d’une journée ou deux, et étaient gratuits. Mais dans le cas d’un virement instantané, le service était généralement facturé. Selon le règlement de l'UE, cette opération doit se réaliser "dans un délai de dix secondes".

Cette généralisation du virement instantané répond à deux objectifs fixés par Bruxelles. Tout d'abord, aider les sociétés de paiement européennes à concurrencer les Américaines Visa et Mastercard. Mais également, sans le dire, se doter d’un moyen de lutter contre les fraudes aux moyens de paiement, notamment l’utilisation frauduleuse des chèques.