Loi Travail : le gouvernement ne "touchera pas" à l'article 2
Malgré une nouvelle journée de mobilisation contre la loi Travail, la huitième en presque deux mois, le blocage des raffineries et des actions dans les centrales nucléaires, "il n'est pas question de retirer le texte, il n'est pas question de retirer l'article 2 et il n'est pas question de changer l'esprit de l'article 2, c’est-à-dire la primauté de l'accord d'entreprise" , a déclaré sur France Info Christophe Sirugue, député PS de Saône-et-Loire, rapporteur de la loi Travail.
Une position soutenue sur BFM TV, par Manuel Valls. Comme il l'avait déclaré mercredi à l'assemblée nationale, le Premier ministre a répété ce jeudi matin : "On ne touchera pas à l'article 2". Pour Manuel Valls, "il est hors de question de changer le cadre", mais il peut toujours "y avoir des modifications, des améliorations" apportée au projet de loi si contesté. Des propos qui contrastent avec l'ouverture de Michel Sapin, ministre de l'Economie. Quelques instants avant cette prise de position du locataire de Matignon, il avait indiqué sur LCP qu'il fallait "peut-être" toucher à cet article, écartant en même temps "toute remise en cause des principes."
"La CGT ne fait aucune proposition" - Christophe Sirugue
Le conflit s'enlise et il faut trouver une solution pour sortir de cette situation. "Il faut trouver des gens qui ont envie de discuter", a insisté Christophe Sirugue. "Je constate qu'il y a le gouvernement, qui a accepté près de 800 amendements dans le texte et de l'autre côté, une CGT, qui en dehors du retrait du texte, ne fait aucune autre proposition. Donc, forcément qu'il va falloir qu'il y ait une discussion qui s'établisse pour sortir du blocage. Il faut que chacun prenne ses responsabilités." Et Christophe Sirugue prévient : "S'ils considèrent [ceux qui bloquent] qu'ils vont par leur position influencer le gouvernement, voire influencer la majorité parlementaire, ils se trompent. Ce n'est pas cette position-là qui nous fait discuter aujourd'hui, c'est la position de ceux qui nous ont dit qu'ils avaient envie de discuter."
Valls soutenu par Hollande
Depuis le Japon où il est en visite en ce moment, François Hollande a apporté son soutien à Manuel Valls. Le chef de l'Etat a estimé qu'à propos de l'article 2 de la loi Travail, le Premier ministre avait dit "ce qu'il fallait dire". François Hollande a par ailleurs précisé qu'il se tient "informé très régulièrement" de la situation sociale en France. Il est régulièrement en contact avec les ministres concernés par la grogne.
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