Loi Travail : pas de porte de sortie en vue pour la CGT et le gouvernement
Entre le gouvernement et la CGT, le tension est maximale : au lendemain des violences en tête de manifestation parisienne, l'exécutif menace d'interdire certaines manifestations, provoquant un tollé chez les syndicats et une partie de la gauche, la perspective d’une porte de sortie, tant côté CGT que gouvernement, semble s’éloigner.
Un service d'ordre "ambigu ", des manifestants "complices des violences ", une "solidarité en forme de laisser faire ". Du président au Premier ministre, en passant par le préfet de police de Paris, un seul mot d'ordre : sus à la CGT. "Elle n'attend qu'une chose : la grosse bavure policière ", accuse un ami du chef de l'Etat. Quand un syndicat veut que ça se passe bien, il ne demande pas de parcours débile et il donne des consignes très strictes ."
La séquence Necker décrédibilise le mouvement
Alors certains accusent le gouvernement d'instrumentaliser les violences, d'entretenir la confusion entre casseurs et manifestants pour mieux décrédibiliser le mouvement. Mais les baies vitrées de l'hôpital Necker vandalisées, cette image qui a soulevé l'indignation, change la donne, estime l'Elysée. La CGT et sa condamnation très tardive des exactions, a perdu la bataille de l'opinion.
Rien à attendre de la rencontre El Khomri/Martinez
Il serait donc inutile de ménager une porte de sortie au syndicat : il n'y a pas de négociation en coulisses, dit-on. Ni grand-chose à attendre de la rencontre prévue demain entre la ministre du Travail et le patron de la CGT.
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