Manif loi Travail : le préfet de police de Paris dénonce "une forme de solidarité" entre casseurs et syndicalistes
Au lendemain de la manifestation parisienne de mardi contre la loi Travail, théâtre de débordements, le préfet de police de Paris dénonce une forme de solidarité entre syndicalistes et casseurs.
"Cette solidarité est une forme de "laisser-faire" et une forme d'appui ", a déclaré Michel Cadot lors d'une conférence de presse mercredi.
Les autorités ont recensé mardi près d'un millier de casseurs dans les rues, souligne le préfet de police de Paris, et parmi eux se trouvaient "une quarantaine de drapeaux de la CGT ". Le représentant de l'Etat précise par ailleurs que 58 personnes ont été interpellées pendant la manifestation, 41 ont été placées en garde à vue et le sont toujours ce mercredi en fin d'après-midi. Cinq sont des Allemands et un autre est d'origine italienne.
Le préfet considère que "globalement les relations ont été correctes avec l'intersyndicale, même si elles ont été plus difficiles que d'habitude. "
Pendant cette manifestation parisienne, 11 manifestants ont été blessés dont 7 hospitalisés et 28 policiers ont été blessés.
Des dégradations malgré un dispositif de sécurité renforcé
La manifestation contre la loi Travail dans les rues de Paris a rassemblé mardi de 75.000 à 80.000 participants. Quelque 1.500 agents des forces de l'ordre mobiles étaient sur place, type CRS et 2.000 autres issus de la BAC (la brigade anti-criminalité). Ils disposaient de trois canons à eau. La préfecture avait prévu plusieurs centaine de casseurs. Il y en a eu finalement 800.
Des conseils avaient été donnés aux commerçants de se barricader. Une vingtaine ont malgré tout été touchés. Des établissements publics, comme l'hôpital Necker, huit banques et du mobilier urbain ont subi des dégradations. Selon les informations recueillies par France Info, les casseurs de l'hôpital Necker n'ont pas été interpellés.
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