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Hollande : plus de manifestations si "la préservation des biens et des personnes" n'est "pas garantie"

Au lendemain de nouvelles violences lors d'une manifestation à Paris contre la loi Travail, François Hollande a annoncé mercredi en Conseil des ministres qu'il ne pourra plus y avoir d'autorisation de manifester "si les conditions de la préservation des biens et des personnes et des biens publics ne sont pas garanties".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Illustration : François Hollande ce mercredi 15 juin 2016 © MAXPPP)

Nouvelles réactions de l'exécutif après les violences qui ont émaillées les cortèges de mardi contre la loi Travail et les dégradations matérielles de la façade de l'hôpital Necker. A la sortie du Conseil des ministres, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, a annoncé que le président de la République envisage l'interdiction des manifestations "si les conditions de la préservation des biens, des personnes et des biens publics (...) ne sont pas garanties".

"Les conditions dans lesquelles on autorise une manifestation sont une discussion entre les organisateurs et les autorités représentant l'Etat", Stéphane Le Foll

Des cortèges sous condition pour François Hollande et Manuel Valls

"Nous sommes dans un Etat de droit et de liberté, a souligné Stéphane Le Foll. Liberté de manifestation, droit de grève, et le président de la République a rappelé qu'il avait toujours veillé à les respecter".  Pour autant, selon le porte-parole François Hollande a expliqué qu'il fallait prendre en compte le climat particulièrement tendu que traverse actuellement la France, accueillant l'Euro et faisait "face au terrorisme"

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Déjà dans la matinée de mercredi, Manuel Valls a demandé à la CGT "de ne plus organiser de grandes manifestations à Paris" , si les casseurs ne sont pas exclus des défilés Selon le Premier ministre, "quand on laisse 700 à 800 casseurs au sein même de la manifestation et que le service d'ordre a un comportement ambigu vis-à-vis de ces casseurs, alors on n'organise pas ce type de manifestations qui peuvent dégénérer".

La CGT aussi dans le viseur de Nicolas Sarkozy

De son côté le président de Les Républicains, Nicolas Sarkozy, a demandé lors d'un discours au siège du parti, que "soit engagée la responsabilité civile et financière de la CGT " après les débordements perpétrés lors de la manifestation parisienne mardi contre la loi Travail.

 

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