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La veuve du policier tué dans les locaux de "Charlie Hebdo" porte plainte

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La veuve du policier tué dans les locaux de Charlie Hebdo porte plainte
La veuve du policier tué dans les locaux de Charlie Hebdo porte plainte La veuve du policier tué dans les locaux de Charlie Hebdo porte plainte (FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
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Ingrid Brinsolaro, l'épouse du policier qui assurait la protection de Charb et qui fut tué le 7 janvier 2015, a déposé plainte pour homicide involontaire. Elle estime qu'il y a eu des manquements dans le dispositif de protection autour de "Charlie Hebdo".

C'était il y a presque un an. Le 7 janvier 2015, les frères Kouachi assassinaient 11 personnes dans les locaux de Charlie Hebdo. Parmi les victimes, Franck Brinsolaro, 49 ans. Ce policier était affecté à la protection de Charb, le rédacteur en chef de l'hebdomadaire.

Ce mardi 5 janvier 2016, on apprend que sa veuve a déposé plainte pour homicide involontaire. Selon Ingrid Brinsolaro, il y a eu des manquements dans le dispositif de protection qui entourait Charlie Hebdo. Elle estime qu'il était trop allégé, surtout après des menaces ciblées proférées en 2013 dans une revue d'Al-Qaïda. Charb était alors désigné comme une cible à abattre.

"La menace a été sous-estimée"

"Pour moi, ce qui est évident, c'est que Franck a été sacrifié", confie Ingrid Brinsolaro dans le document Cellule de crise diffusé par France 2. "Alors que la menace est connue, réelle, comment est-il possible que cette attaque arrive ? Comment est-il possible que deux hommes armés entrent dans la rédaction de Charlie Hebdo et tuent autant de personnes, dont mon mari ?" demande-t-elle.

Peu avant l'attentat du 7 janvier 2015, la voiture de police en bas de l'immeuble de Charlie Hebdo avait été retirée. Ce matin, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a justifié cette décision. Mais Ingrid Brinsolaro veut des réponses de la part de la justice : "Je crois que les responsables doivent dire aujourd'hui que la menace a été sous-estimée, que les moyens n'ont pas été mis en place. Je crois que c'est ce qu'on lui doit [à son mari, ndlr], ce qu'on nous doit, à mes enfants, à ma fille..."

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