Attentats contre Charlie Hebdo : le jihadiste français Peter Cherif, alias Abou Hamza, arrêté à Djibouti
Il a été interpellé à Djibouti par la police française, a appris jeudi franceinfo.
Le jihadiste français Peter Cherif, proche des frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, a été arrêté à Djibouti, a appris franceinfo jeudi 20 décembre. Également connu sous le pseudonyme d'Abou Hamza, il est depuis en garde à vue dans l'attente de son transfert en France. Il était l'un des terroristes les plus recherchés au monde, figurant notamment sur la liste noire du département d'État américain depuis septembre 2015.
Le degré d'implication de Peter Cherif dans l'attentat contre Charlie Hebdo reste à déterminer, mais ce vétéran du jihadisme, âgé aujourd'hui de 36 ans, connaissait les frères Kouachi depuis la fin des années 1990. Ils se sont rencontrés dans le quartier des Buttes-Chaumont à Paris et ont tous basculé vers une idéologie radicale à partir de 2003. À l'époque, Peter Cherif agresse à coups de pierres les clients d'un restaurant juif. "C'est une très bonne nouvelle parce que ce terroriste a joué un rôle important dans l'organisation de l'attentat contre Charlie Hebdo", a déclaré vendredi la ministre des Armées, Florence Parly, sur RTL.
Déjà jugé en 2011
Il se dit révolté par l'intervention américaine en Irak et part combattre à Falloujah, où il sera capturé. Il est détenu à la prison d'Abou Ghraïb, près de Bagdad, en Irak, avant de s'évader d'une autre prison irakienne en 2007. Il passe en Syrie et se rend finalement aux autorités françaises en 2008. Jugé en janvier 2011, il ne se présente pas devant le tribunal le dernier jour de son procès et disparaît. Il est localisé quelques mois plus tard au Yémen, où il aurait été en contact avec Cherif Kouachi, resté en France.
En novembre 2018, les juges d'instruction chargés de l'enquête sur les attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l'Hyper Cacher ont notifié aux parties la fin de leurs investigations. Quinze personnes, pour la plupart en détention provisoire, sont mises en examen dans l'enquête sur ces attentats, qui ont fait 17 morts.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.