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Procès en appel des attentats de janvier 2015 : "Un soulagement que ce soit terminé", pour l'avocat de Charlie Hebdo

Le procès en appel des attentats contre "Charlie Hebdo" et l'Hyper Cacher s'est conclut sur la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité du principal accusé Ali Riza Polat.

Article rédigé par franceinfo
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L'avocat de Charlie Hebdo Richard Malka au Palais de Justice pour assister au procès en appel des attentats de Charlie Hebdo, à Paris, le 12 septembre 2022. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

À l'issue du procès en appel des attentats de janvier 2015, l'avocat de Charlie Hebdo Richard Malka s'est dit sur franceinfo soulagé de voir cette "page judiciaire qui se tourne"

Jeudi 20 octobre, deux accusés qui contestaient leur condamnation en première instance ont vu leur peine modifiée : Ali Riza Polat a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour "complicité" des crimes commis par les frères Saïd et Chérif Kouachi et Amedy Coulibaly en janvier 2015. En première instance, il avait écopé de 30 ans de réclusion criminelle. Amar Ramdani a lui été condamné à 13 ans de réclusion criminelle "pour association de malfaiteurs terroriste criminelle". En première instance, il avait écopé de 20 ans de réclusion criminelle.

"Il y a des blessures que la vie n'est pas assez longue pour cicatriser"

"C'est une page judiciaire qui se tourne, analyse Richard Malka, l'avocat de Charlie Hebdo. Ça a été extrêmement éprouvant, douloureux. Ce sont des bulles d'intensité pendant six semaines où vous ne pensez à rien d'autre. Vous ne faites rien d'autre. La page judiciaire se tourne, mais il y a des blessures que la vie n'est pas assez longue pour cicatriser. Il faut vivre avec et il ne faut pas se laisser noyer par ces blessures et c'est ça que l'on doit faire aujourd'hui."

Richard Malka ne voit pas la justice comme un acte réparateur : "Je ne crois pas du tout à ce que l'on dit, du fait que ça aide le travail de deuil. Je pense que c'est une nécessité. Il faut que la justice passe, pour la société. Et elle l'a été. Mais est-ce que ça aide à vivre mieux pour les familles, pour les victimes ? Je ne le vis pas comme ça, en tout cas."

L'avocat du journal satirique a tenu aussi à rappeler l'importance des procès en appel : "Une cour d'assises a été au fond des faits pendant six semaines, a tout apprécié de manière contradictoire. C'est l'honneur de notre justice que de le faire." Le verdict prononcé ce jeudi soir met fin à un chapitre judiciaire, huit ans après ces attaques qui avaient fait 17 morts et endeuillé la France en janvier 2015.

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