Des associations et personnalités demandent à Emmanuel Macron de "faire de l'éducation à l'information une grande cause nationale"
Dans une tribune publiée mardi par "La Voix du Nord", les signataires pointent un "manque de moyens et de ressources criant" dans l'éducation aux médias, pourtant inscrite dans les programmes scolaires.
"Monsieur le Président, la situation exige d'élever l'éducation aux médias et à l'information au rang de grande cause nationale." Dans une tribune publiée mardi 31 mai dans La Voix du Nord, cinquante associations – parmi lesquelles Fake Off, Savoir devenir ou encore Reporters sans frontières – et plus d'une centaine de personnalités engagées dans l'éducation aux médias demandent à Emmanuel Macron de "créer sans délai un 'fonds éducation aux médias et à l'information'". Ce fonds "pourrait être financé par l'Etat et par une fraction de la taxe sur les entreprises numériques" et "permettrait de soutenir les acteurs de terrain", font-elles valoir.
Dans leur texte, les signataires se font aussi l'écho des obstacles auxquels ils font face dans leurs missions, notamment auprès de la jeunesse. Cette dernière "se trouve aujourd'hui désarmée face à un flot continu d'informations, de posts et de messages, dont elle peine à évaluer la fiabilité et la pertinence", écrivent-ils, se disant "extrêmement inquiets".
"Tous les jeunes Français ne disposent pas des outils pour se forger une opinion de manière éclairée et saine, ils sont entraînés dans des spirales dangereuses, pouvant mener à l'isolement et à la radicalisation."
Les signataires de la tribunedans "La Voix du Nord"
Face à ces problèmes, ils déplorent que "l'éducation aux médias et à l'information, inscrite dans les programmes, mais sans heures dédiées, relève de seules initiatives individuelles" avec un "manque de moyens et de ressources criant". La tribune demande donc de "placer la France à la pointe de la lutte contre la désinformation et la manipulation en ligne" et de "façonner une véritable citoyenneté à l'ère numérique, partout et pour tous".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.