Suppression de la redevance audiovisuelle : pour la compenser, le député LR Olivier Marleix plaide pour "une taxation de la publicité sur Internet"
D'après le président du groupe LR à l'Assemblée, les "recettes" de cette publicité se chiffrent aujourd'hui à "huit ou neuf milliards" d'euros.
Après le vote par l'Assemblée de la suppression de la redevance audiovisuelle, le président du groupe Les Républicains (LR) a esquissé une solution pour assurer "une ressource pérenne" à l'audiovisuel public. "Je verrais d'un très bon œil qu'on travaille à une taxation spécifique de la publicité sur Internet", a assuré Olivier Marleix, lundi 25 juillet sur France Inter.
.@oliviermarleix sur le financement de l'audiovisuel public : "Aujourd'hui, ce que propose le gouvernement avec une fraction de TVA, on sait comme ça risque de se terminer : une régulation budgétaire, donc une baisse de la contribution dans le temps" #le69inter pic.twitter.com/ajAaPOrgND
— France Inter (@franceinter) July 25, 2022
Selon lui, les "recettes" de cette publicité se chiffrent aujourd'hui à "huit ou neuf milliards" d'euros. "On ne peut pas tout prendre, mais ce sont des recettes extrêmement dynamiques et qui ne bénéficient qu'aux Gafam [Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft], aujourd'hui", a-t-il fait valoir.
Cela viendrait remplacer la solution votée par les députés pour remplacer la redevance. Samedi, des amendements – dont certains proviennent du groupe LR – ont été adoptés pour affecter à l'audiovisuel public "une fraction" de la TVA, pour un montant d'environ 3,7 milliards d'euros, dans le but de répondre aux inquiétudes sur son financement. Mais Olivier Marleix critique cette mesure : "On supprime une recette et on compense par une dépense supplémentaire."
Néanmoins, les neuf députés LR présents dans l'hémicycle samedi ont voté la mesure. "Aujourd'hui, ce sont les gens qui ont des télés" qui la payent, "or, on ne regarde pas forcément la télé uniquement sur un écran de télé, mais on peut la regarder sur un ordinateur", a-t-il souligné.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.