Radio France : des négociations s'ouvrent entre syndicats et direction sur une rupture conventionnelle collective
Après presque deux mois de grève, quatre syndicats sur six ont donné leur aval vendredi 24 janvier pour entamer des négociations sur une rupture conventionnelle collective à la place du plan de départs volontaires.
Après 56 jours de grève à Radio France sur le plan d'économies de la direction, une fin de conflit semble se dessiner. Quatre syndicats (CFDT, UNSA, FO et SNJ) sur six ont donné leur aval vendredi 24 janvier pour entamer des négociations sur une rupture conventionnelle collective (RCC), à la place d'un plan de départs volontaires (PDV). Ces quatre syndicats représentent la majorité des voix aux dernières élections professionnelles. Sud et CGT n'ont pour le moment pas signé l'accord qui est ouvert à signature jusqu'à mardi soir.
"C’est positif, a réagi la direction de Radio France lundi. Avec une majorité de syndicats autour de la table, nous ouvrons une parenthèse pour nous donner le temps de travailler à un accord négocié sereinement."
60 millions d'euros d'économies
Dans un communiqué vendredi, FO Radio France a indiqué qu'"il ne s’agit pas d’un accord mais juste d’un cadre de négociation" sur une "solution qui permet de continuer d'embaucher et de favoriser les salariés volontaires au départ". Le SNJ a indiqué, dans un communiqué dimanche soir, que "le cadre général fixé par la DRH reste loin de répondre aux enjeux et à la mobilisation. Nous demanderons notamment d'ouvrir plus largement les départs remplacés pour concerner, par exemple, ceux qui ont 57 ou 58 ans aujourd'hui", a ajouté le syndicat.
Le plan de départs volontaires prévu initialement, et que la présidente Sibyle Veil vient de suspendre, empêchait, selon la loi, de remplacer les postes supprimés pendant cinq ans et ciblait des postes spécifiques. Avec ces discussions, les organisations syndicales espèrent faire baisser le nombre de suppressions de postes ciblées dans le plan d’économies car une RCC permet de recruter tout en favorisant des départs. Le plan Radio France 2020-2022 prévoit 60 millions d'euros d'économies et 299 suppressions de postes, avec 76 créations de postes en parallèle.
Un mouvement de grève a été lancé le 25 novembre. Après une trêve pour Noël, il avait repris le 31 décembre, à l'appel de la seule CGT. Lors d'une assemblée générale, lundi 27 janvier, la grève a été reconduite jusqu'au mardi 28 janvier à minuit. Des concerts ont été annulés et les perturbations se poursuivent régulièrement sur les antennes du groupe.
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