Grève au "JDD" : "Comment ne pas s'alarmer ?", déclare la ministre de la Culture à propos de la nomination de Geoffroy Lejeune
Le gouvernement prend position. La ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, a fait part de sa vive inquiétude pour les "valeurs républicaines", dimanche 25 juin, face à la situation au Journal du Dimanche, en grève pour empêcher l'arrivée prévue d'un nouveau directeur de la rédaction marqué à l'extrême droite. "Mon rituel du dimanche, c'était de me réveiller avec le JDD. Aujourd'hui il ne paraît pas", a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux. "Je comprends les inquiétudes de sa rédaction. En droit, le JDD peut devenir ce qu'il veut, tant qu'il respecte la loi. Mais, pour nos valeurs républicaines, comment ne pas s'alarmer ?", a-t-elle poursuivi.
Le journal, contrôlé par Vincent Bolloré, est à l'arrêt depuis jeudi et le vote d'une grève qui a empêché sa parution dimanche. Le mouvement a été reconduit jusqu'à mercredi. En cause, l'arrivée de Geoffroy Lejeune, licencié il y a une semaine de l'hebdomadaire d'extrême droite Valeurs actuelles.
Le PS appelle à "légiférer"
A gauche, la députée écologiste Sandrine Rousseau a apporté dimanche son soutien aux salariés. Le chef du Parti socialiste, Olivier Faure, s'est de son côté dit "très inquiet pour le pluralisme" et a appelé à "légiférer à nouveau pour permettre l'indépendance des rédactions", rappelant que les socialistes travaillent à une proposition de loi sur le sujet. La cheffe de file de la CGT, Sophie Binet, a quant à elle fait part de son "total soutien aux journalistes du JDD", estimant que "l'extension de l'empire médiatique de Bolloré est un grave danger pour la démocratie".
Une trentaine de sociétés des journalistes (SDJ) de grands médias, dont France Télévisions, Le Figaro, Le Monde, Le Parisien, Libération, Radio France ou encore Paris Match, ont apporté leur soutien aux journalistes grévistes du JDD, dans une tribune publiée sur Mediapart.
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