Grève au journal "Sud Ouest" : le mouvement a été suspendu sans qu'un accord ait été trouvé

"C'est un crève-cœur de faire grève à un moment où il se passe des choses importantes dans notre pays", confie un représentant syndical de la rédaction. Mais les négociations sont "dans l'impasse". Le plan économique et social prévoit la suppression de 118 postes.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Périgord
Radio France
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Temps de lecture : 1min
Pas de journal "Sud Ouest" avant le 15 juin 2024 dans les kiosques en raison d'une grève des salariés. (MATTHIEU BONHOURE / RADIO FRANCE)

La grève au journal Sud Ouest a été suspendue jeudi soir sans qu'un accord ait été trouvé, annonce vendredi 14 juin un représentant du Syndicat national des journalistes (SNJ) à France Bleu Périgord. Comme jeudi, la version papier du quotidien régional ne paraît pas vendredi. Le journal sera de retour dans les kiosques samedi.

Mobilisée depuis mars, la rédaction du quotidien régional a décidé de reconduire le mouvement de grève pour dénoncer des négociations "dans l'impasse" autour du plan économique et social de la direction. Il prévoit la suppression de 118 postes, dont 22 journalistes, "au mépris de toute logique stratégique", déplore sur France Bleu Périgord, Jonathan Guérin, représentant SNJ à Sud Ouest.

"La rédaction, c'est 60% du chiffre d'affaires, ce serait toucher au cœur du réacteur."

Jonathan Guérin, représentant SNJ à Sud Ouest

à France Bleu Périgord

En Dordogne, deux postes de journalistes sont menacés, un à Périgueux et un à Sarlat, précise Jonathan Guérin. "Cela revient à dire concrètement que l'on fermerait à l'agence de Sarlat et que l'on ne couvrirait plus un quart du département", déplore-t-il. Car "on ne peut pas faire de l'info de proximité en traitant l'actualité de Sarlat depuis Bergerac ou Périgueux, ce n'est pas possible".

Pour la rédaction du journal Sud Ouest, "c'est un crève-cœur de faire grève à un moment où il se passe des choses importantes dans notre pays, mais on considère que l'on est à un moment capital dans notre entreprise", explique Jonathan Guérin.

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