La Cour des comptes demande des efforts sans tabou
La Cour des comptes recommande à France Télévisions des efforts de gestion "sans tabou", notamment dans l'informationLa Cour des comptes recommande à France Télévisions des efforts de gestion "sans tabou", notamment dans l'information
La Cour des comptes s'inquiète d'une "fragilisation" de France Télévisions face à la "coûteuse" réforme de l'audiovisuel.
Dans un rapport rendu public jeudi, la haute juridiction formule 27 recommandations "destinées à l'entreprise et aux pouvoirs publics" pour réussir la "nouvelle télévision publique promise par la loi du 5 mars 2009".
Le secteur de l'information en ligne de mire
"La donne a changé car France Télévisions sera une entreprise 100% financée par des fonds publics" en 2012, a déclaré Philippe Séguin, président de la Cour des comptes, lors d'une conférence de presse.
Cette réforme étant "coûteuse" pour la collectivité, ses bénéfices "doivent être incontestables", obligeant France Télévisions, financièrement fragile, à une "rigueur de gestion exemplaire", "sans tabous", a ajouté M. Seguin.
A commencer par le secteur de l'information à France 2, France 3 et RFO, qui doit s'organiser "différemment", selon la Cour, qui se garde de proposer toute fusion des rédactions.
Avec près de 5.000 collaborateurs, dont 2.500 journalistes, l"information mobilise près de la moitié des effectifs de France Télévisions", relève la Cour.
Or, si les dépenses consacrées à l'information ont été "stabilisées" (+4% en quatre ans), la Cour regrette que le service public "ait piloté son offre d'information" selon une "logique budgétaire" sans définir cette offre au préalable en matière de volumes horaires, de formats et de répartition entre chaînes.
"Une redéfinition de l'offre d'information permettra de faire travailler une même équipe de techniciens mais aussi de journalistes, en plateau mais aussi en reportage, pour plusieurs éditions, nationales ou régionales", explique la Cour.
La juridiction souhaite également un "rééquilibrage" des relations entre France Télévisions et les producteurs, avec un financement "moins contraignant" pour le groupe public.
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