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Le CSA ne comptabilise pas le temps de parole du président de la République

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), qui veille au respect du pluralisme politique à la radio et à la télévision, ne comptabilise pas le temps de parole du président de la République, considérant qu’il ne s’exprime pas au nom du gouvernement ou d’une formation politique.
Article rédigé par franceinfo
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Toutefois, en juin 2006, le CSA avait décidé "d'engager une concertation avec l'ensemble des formations politiques sur une éventuelle révision des modalités d'appréciation du pluralisme sur les antennes" audiovisuelles. "La question du temps de parole du président de la République constitue un élément de la réflexion d'ensemble" du conseil, précisait cet été Michel Boyon, le président de l'institution.

Cette réflexion avait été suspendue pendant les campagnes électorales du premier semestre 2007, mais le CSA entend désormais la mener à son terme, ajoutait M. Boyon.

En attendant, selon un principe de référence adopté en 2000 sur l'équilibre des temps de parole des personnalités politiques à l'antenne hors période électorale ou référendaire, la haute autorité audiovisuelle "ne prend pas en compte les interventions du président de la République car celui-ci ne peut être assimilé à aucune des catégories donnant lieu à un décompte (gouvernement, majorité parlementaire, opposition parlementaire, autres formations)".

Les propos du chef de l'Etat n'avaient pas été pris en compte lors de la campagne pour le référendum du 29 mai 2005, pas plus que lors des précédentes campagnes référendaires de 2000 et de 1992, explique le CSA sur son site officiel.

La règle veut que le CSA relève les temps d'intervention des personnalités politiques selon le principe suivant: "les diffuseurs doivent respecter un équilibre entre le temps d'intervention des membres du gouvernement, celui des personnalités appartenant à la majorité parlementaire et celui des personnalités de l'opposition parlementaire, et leur assurer des conditions de programmation comparables".

"En outre, ils doivent assurer un temps d'intervention équitable à des formations politiques non représentées au Parlement", poursuit le CSA.

Les périodes de campagne électorale "font l'objet d'une vigilance tout particulière" du CSA, qui recommande de respecter un principe d'équité, puis de stricte égalité arithmétique.

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