Le site France-Soir perd son statut de service de presse en ligne

Le site s'est vu notamment reprocher de diffuser de fausses informations et de relayer des thèses complotistes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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La une de la dernière édition papier du journal "France-Soir", le 14 décembre 2011. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Après des mois de procédures, le site controversé France-Soir a perdu son statut de service de presse en ligne, ce qu'a confirmé mi-août le tribunal administratif de Paris. Le site, qui utilise la marque du défunt quotidien France-Soir, peut continuer d'exister, mais sans certains avantages accordés par l'Etat. Il avait trouvé une nouvelle notoriété avec la pandémie de Covid-19, mais s'est vu reprocher de diffuser de fausses informations et de relayer des thèses complotistes.

En décembre 2022, la commission mixte paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) avait refusé de renouveler la qualité de service de presse en ligne pour francesoir.fr, édité par la société Shopper Union France. Ce statut donne droit à certains avantages fiscaux et aux aides potentielles du Fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP).

Le site ne présente pas le "caractère d'intérêt général" requis

La CPPAP, s'appuyant sur un avis du ministère de la Santé, avait estimé que les contenus du site pouvaient constituer un danger pour la santé publique. Contestant cette première décision, Shopper Union France avait obtenu en référé sa suspension. En mars, le Conseil d'Etat avait enjoint à la CPPAP de se prononcer à nouveau sur la demande de renouvellement de l'agrément de francesoir.fr.

Chose faite avec une décision du 17 juillet : la commission a refusé d'accorder ce statut. Francesoir.fr "expose sous un jour favorable des conduites thérapeutiques et préventives qui sont susceptibles de détourner des malades de thérapies conformes à l'état actuel des connaissances scientifiques", justifie la CPPAP, en estimant que le site ne présente pas le "caractère d'intérêt général" requis.

"La croisade de la CPPAP contre France-Soir continue", avait dénoncé le site, qui s'était pourvu en référé afin de défendre selon lui "la liberté de la presse et la liberté d'expression". Mais dans une décision du 16 août, consultée par l'AFP, le tribunal administratif de Paris ne lui a pas donné gain de cause. "Aucun des moyens invoqués (...) ne paraît propre à créer un doute sérieux quant à la légalité de la décision litigieuse", justifie le tribunal.

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