Rachat du "Nouvel Observateur" : Pierre Bergé "n'a pas l'intention de le faire"
L'homme d'affaires est actuellement en négociation avec Xavier Niel et Matthieu Pigasse, pour prendre une participation dans le capital de l'hebdomadaire.
Le rachat du Nouvel Observateur par les actionnaires du journal Le Monde ne semble pas encore acquis. Selon Le Monde, Xavier Niel et Matthieu Pigasse poussent le projet, Pierre Bergé en revanche ne cache pas son opposition. Contacté à 9 heures mercredi 8 janvier, il affirme : "Je n'ai pas l'intention de le faire."
L'AFP, confirmant une information des Echos, avait annoncĂ© en dĂ©but de journĂ©e que Xavier Niel, Pierre BergĂ© et Matthieu Pigasse, actionnaires majoritaires du Monde, allaient racheter la majoritĂ© du Nouvel Observateur. Avant de prĂ©ciser en fin de matinĂ©e que cette nĂ©gociation concernait 65% de l'hebdomadaire, pour 13,4 millions d'euros.Â
Un gros tirage, mais un lourd déficit
Ce qui semble certain, c'est que les trois hommes d'affaires ont entamé des négociations exclusives pour racheter une part majoritaire de l'hebdomadaire, mis en vente par Claude Perdriel, son fondateur. Le rachat pourrait s'effectuer via leur holding LML (Le Monde Libre) qu'ils détiennent à parts égales, et inclura le site d'information Rue89, acquis il y a deux ans par Le Nouvel Observateur.
Claude Perdriel avait annoncé début décembre qu'il cherchait des investisseurs pour racheter Le Nouvel Observateur, premier magazine français d'actualité, imprimé à plus de 500 000 exemplaires, mais est lourdement déficitaire. Il avait alors souhaité un partenaire comme Xavier Niel car, selon lui, un rapprochement avec Le Monde, deuxiÚme quotidien français, "aurait du sens". Il y a trois ans, en partenariat avec Orange, Claude Perdriel avait échoué à prendre le contrÎle du quotidien.
Maintien de la ligne Ă©ditoriale
Ce dernier, qui conserverait 35% du groupe, a posé des conditions à ce prix d'achat : le maintien de l'équipe dirigeante du magazine et de la ligne éditoriale et politique "social-démocrate" du Nouvel Observateur, ainsi que la garantie qu'aucun licenciement ne se ferait sans son accord, selon une source citée par l'AFP.
Laurent Joffrin serait donc maintenu Ă son poste de directeur, tandis que Claude Perdriel conserverait la prĂ©sidence du directoire. Ce dernier espĂ©rant boucler la vente d'ici fin fĂ©vrier, rĂ©vĂšle la mĂȘme source.
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