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Médias : la Commission européenne donne son feu vert à Vivendi pour racheter Lagardère, mais sous conditions

Bruxelles pose la condition que Vivendi respecte son engagement de céder le magazine "Gala" et ses activités dans l'édition.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Les logos de Vivendi et Lagardère, le 9 juin 2023. (ERIC PIERMONT / AFP)

La Commission européenne a approuvé, vendredi 9 juin, la fusion dans le secteur des médias entre Lagardère et Vivendi. Toutefois, Bruxelles a posé la condition que ce dernier respecte son engagement de céder ses activités dans l'édition et le magazine Gala, selon un communiqué. La Commission craignait en effet que la fusion limite drastiquement la concurrence dans ce secteur.

Pour se plier aux exigences de Bruxelles, Vivendi s'était engagé à céder Gala ainsi que ses activités dans l'édition que sont Editis et ses entités (Robert Laffont, Nathan, Le Robert, Pocket, etc). Ces engagements "répondent intégralement aux problèmes de concurrence relevés par la Commission" dans son enquête, a jugé l'exécutif européen.

La Commission redoutait que l'opération, telle que prévue initialement, "ne nuise à la concurrence" dans l'édition tout au long de la chaîne de valeur du livre, où Editis et Hachette sont les deux principaux acteurs du marché, comme dans la presse magazine, où rivalisent Paris Match de Lagardère et Gala de Vivendi.

Eviter une position dominante

Vincent Bolloré et ses enfants, qui contrôlent Vivendi et sa cascade de holding, avaient accepté dès l'été 2022 de se délester de leur groupe d'édition, Editis, numéro 2 sur le marché français. Editis rentrera finalement dans l'escarcelle du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, également actionnaire de la Fnac. Et pour éviter une position dominante dans le secteur des magazines people, Vivendi a choisi de sacrifier Gala pour garder Paris Match, l'un des principaux médias de Lagardère avec Le Journal du dimanche et Europe 1.

La Commission a estimé que ces actifs cédés "constituent une activité viable qui permettrait à un acheteur potentiel de concurrencer de manière effective" le groupe issue de la fusion Lagardère/Vivendi. "La décision de la Commission est subordonnée au respect intégral des engagements contractés" et la mise en œuvre des cessions sera contrôlée "par un mandataire indépendant sous la supervision de la Commission", qui évaluera par ailleurs "l'adéquation des acheteurs" dans le cadre d'une procédure d'approbation distincte.

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