La direction d'i-Télé ouvre une "clause de conscience" pour les journalistes refusant de travailler avec Morandini
Une majorité de la rédaction s'oppose à la venue de l'animateur sur la chaîne, après sa mise en exame pour "corruption de mineur aggravée".
Une réponse qui risque de jeter de l'huile sur le feu. La direction d'i-Télé a ouvert une "clause de conscience" pour les journalistes qui souhaitent partir plutôt que travailler avec Jean-Marc Morandini, a indiqué à un porte-parole de la chaîne de Canal+, vendredi 14 octobre.
Avec cette mesure, qui ouvre le droit à des indemnités de départ, la direction de la chaîne d'info réplique aux journalistes qui ont massivement protesté mardi contre l'arrivée de l'animateur à l'antenne, malgré sa mise en examen pour "corruption de mineur aggravée".
Une motion de défiance contre la direction
Un courrier devrait être envoyé vendredi aux journalistes pour préciser les conditions de cette clause. Une assemblée générale des salariés avait lieu en fin de matinée. La Société des journalistes a été reçue vendredi matin par la direction. La rédaction de la chaîne du groupe Canal+, déjà échaudée par un plan d'économies drastique, avait appris vendredi"avec consternation" l'arrivée de l'animateur pour réaliser une émission quotidienne sur l'actualité des médias.
Jeudi, par une tribune publiée dans le Monde, la Société des journalistes d'i-Télé avait demandé expressément à Jean-Marc Morandini de renoncer à son émission, après avoir voté, mardi à une écrasante majorité, une motion de défiance contre sa direction. L'animateur avait répondu vendredi dans une autre tribune en demandant qu'on le "laisse travailler" et qu'on respecte "la présomption d'innocence".
L'animateur de 51 ans, mis en examen le 23 septembre, a été mis en retrait des plateaux de NRJ 12 et des matinales d'Europe 1, dont il était un pilier depuis des années. Aucune décision n'a été prise concernant la date exacte du retour de l'animateur à l'antenne, a précisé le porte-parole d'i-Télé.
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