Mort de Christophe Deloire : "C'est un membre de notre famille qui nous a quitté", déplore le porte-parole de RSF

Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières, est mort samedi d'un cancer fulgurant, à 53 ans. Le porte-parole de l'ONG, Khaled Drareni, salue sa mobilisation pour "les journalistes du monde entier".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Khaled Drareni, porte-parole de Reporters sans frontières (RSF) pour l'Afrique du Nord. Photo d'illustration. (RYAD KRAMDI / AFP)

"C'est un membre de notre famille qui nous a quitté", déplore Khaled Drareni, porte-parole de Reporters sans frontières (RSF) pour l'Afrique du Nord, basé à Alger, sur franceinfo, samedi 8 juin, après la mort de Christophe Deloire. Le journaliste, qui avait 53 ans, était secrétaire général de l'ONG depuis 2012. "On lui doit cette mobilisation pour la libération des journalistes dans le monde entier, on lui doit sa disponibilité, sa générosité", souligne celui qui avait été emprisonné en Algérie et pour qui RSF s'était mobilisé pour demander sa libération.

"Des centaines de journalistes dans le monde entier sont libres aujourd'hui, grâce à lui, grâce au travail de RSF. C'est pour ça que nous sommes reconnaissants pour lui, pour sa générosité, pour son combat", poursuit le journaliste algérien. Il se rappelle notamment de "la campagne haineuse" déclenchée contre Christophe Deloire "par les équipes de CNews et quelques journalistes parce qu'il a aussi voulu se lever comme un seul homme pour défendre la liberté de la presse et la liberté d'informer en France". Il ajoute : "Aujourd'hui, il a perdu son dernier combat, après avoir remporté tous les combats qu'il a menés avec succès et sans exception."

"Une partie de nous-mêmes"

Khaled Drareni raconte qu'il a rencontré Christophe Deloire pour la première fois l'année dernière, à l'occasion d'une tournée des villes françaises mobilisées pour sa libération, comme Rennes, Lyon et Paris. "On garde de lui son esprit généreux, on garde de lui son sourire, sa curiosité incroyable, sa manière de poser les questions, son côté pointilleux", salue le porte-parole de RSF. "Christophe est un être très cher que nous avons perdu et je pense que nous avons tous perdu une partie de nous-mêmes", conclut-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.